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Mon nom est solitude

1772 : une petite fille naît dans une plantation de Guadeloupe. C’est l’enfant d’une captive africaine, violée sur un bateau négrier en route vers les Antilles. La petite naît donc mulâtresse et devient esclave ; une de plus dans cette Guadeloupe qui en compte déjà 100.000. 100.000 anonymes vendus et revendus comme des « biens meubles » depuis 150 ans. Privés d’identité, et donc de passé et d’avenir, ces esclaves restent les objets de leur propre histoire… Quoique ! 1794 : la Convention abolit l’esclavage, la mulâtresse a 22 ans et rejoint les nègres marrons, ces esclaves fugitifs qui ont quitté les propriétés de leurs maîtres pour reprendre leur liberté, dans les montagnes. Une liberté provisoire ! 1802 : Bonaparte rétablit l’esclavage et fait traquer les nègres marrons pour les remettre aux fers, dans les plantations. Quant aux meneurs, ils seront exécutés pour l’exemple. La mulâtresse a 30 ans, elle est enceinte et se fait prendre. On lui demande qui elle est,elle répond : “ Mon nom est solitude !” Insurgée, elle est condamnée à la pendaison.

Mon nom est solitude

Mon nom est solitude

2015

1772 : une petite fille naît dans une plantation de Guadeloupe. C’est l’enfant d’une captive africaine, violée sur un bateau négrier en route vers les Antilles. La petite naît donc mulâtresse et devient esclave ; une de plus dans cette Guadeloupe qui en compte déjà 100.000. 100.000 anonymes vendus et revendus comme des « biens meubles » depuis 150 ans. Privés d’identité, et donc de passé et d’avenir, ces esclaves restent les objets de leur propre histoire… Quoique ! 1794 : la Convention abolit l’esclavage, la mulâtresse a 22 ans et rejoint les nègres marrons, ces esclaves fugitifs qui ont quitté les propriétés de leurs maîtres pour reprendre leur liberté, dans les montagnes. Une liberté provisoire ! 1802 : Bonaparte rétablit l’esclavage et fait traquer les nègres marrons pour les remettre aux fers, dans les plantations. Quant aux meneurs, ils seront exécutés pour l’exemple. La mulâtresse a 30 ans, elle est enceinte et se fait prendre. On lui demande qui elle est,elle répond : “ Mon nom est solitude !” Insurgée, elle est condamnée à la pendaison.

Mon nom est solitude

Mon nom est solitude

Aurine CRÉMIEU (Mano à Mano/2015/52’) -

1772 : une petite fille naît dans une plantation de Guadeloupe. C’est l’enfant d’une captive africaine, violée sur un bateau négrier en route vers les Antilles. La petite naît donc mulâtresse et devient esclave ; une de plus dans cette Guadeloupe qui en compte déjà 100.000. 100.000 anonymes vendus et revendus comme des « biens meubles » depuis 150 ans. Privés d’identité, et donc de passé et d’avenir, ces esclaves restent les objets de leur propre histoire… Quoique ! 1794 : la Convention abolit l’esclavage, la mulâtresse a 22 ans et rejoint les nègres marrons, ces esclaves fugitifs qui ont quitté les propriétés de leurs maîtres pour reprendre leur liberté, dans les montagnes. Une liberté provisoire ! 1802 : Bonaparte rétablit l’esclavage et fait traquer les nègres marrons pour les remettre aux fers, dans les plantations. Quant aux meneurs, ils seront exécutés pour l’exemple. La mulâtresse a 30 ans, elle est enceinte et se fait prendre. On lui demande qui elle est,elle répond : “ Mon nom est solitude !” Insurgée, elle est condamnée à la pendaison.

Rencontre avec Simone Schwarz-Bart et Aurine Crémieu

Avec Simone Schwarz-Bart et Aurine Crémieu - Saint-Malo 2015


Avec Simone Schwarz-Bart et Aurine Crémieu, une rencontre animée par Patrice Blanc-Francard