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MAJDALANI Charif

Liban

Caravansérail (Seuil, 2007)

Charif MAJDALANI
©H. Kassatly C

Charif Majdalani est né en 1960 à Beyrouth, dans une vieille famille orthodoxe de cette ville. Il a fait toute sa scolarité au Lycée français de Beyrouth. Il a quinze ans quand se déclenche la guerre civile. A vingt ans, il part en France et fait ses études de Lettres modernes à l’Université d’Aix-en-Provence. Il y soutient, en 1993, une thèse sur Antonin Artaud.

Il revient au Liban la même année. Entre 1995 et 1998, il collabore étroitement à la revue L’Orient-Express, dirigée par le journaliste Samir Kassir, et qui sera pendant trois ans la revue francophone d’opposition la plus audacieuse au Liban. L’Orient-Express a cessé de paraître en 1998. En 1999, il dirige le Département de Lettres françaises de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Adepte du métissage culturel, amoureux du baroque, Charif Majdalani se définit comme méditerranéen. Il publie son premier livre en 2002, Petit traité des mélanges, du métissage considéré comme un des beaux-arts, et son premier roman en 2005, Histoire de la grande maison où il raconte l’histoire d’une vieille famille orthodoxe de Beyrouth. Cette grande fresque romanesque, foisonnante, amène à parler de l’utilisation de l’histoire, des mythes, de ce Liban traversé par la tradition.

Caravansérail (Seuil, 2007), est son troisième livre, Odyssée drôle et rocambolesque à travers le Moyen-Orient sur fond de Première Guerre Mondiale. Une histoire, paraît-il, inspirée de la vie de son grand-père maternel ! Caravansérail était, en 2007, l’année passée en course à la fois pour le Prix Renaudot et le Prix Médicis.


Bibliographie :

  • Caravansérail (Seuil, 2007)
  • Histoire de la Grande Maison (Seuil, 2005)
  • Petit traité des mélanges, du métissage considéré comme un des beaux-arts (Editions Layali, Beyrouth, 2002)

Résumé de Caravansérail :

Au début du vingtième siècle, la rencontre d’un colonel anglais excentrique transforme Samuel Ayyad, un jeune Libanais aventureux, en une sorte de condottiere guerroyant au Darfour et au Kordofan, aux confins du Soudan et du Tchad. Un jour, sa route croise celle d’un compatriote qui transporte à travers déserts et savanes, démonté et chargé à dos de chameau, un petit palais arabe qu’il espère vendre à quelque roitelet africain épris de faste. Samuel lui achète son encombrant bagage, avec l’idée de le ramener à Beyrouth. Mais entre-temps, la Première Guerre mondiale a éclaté, et avant de revoir son Ithaque, notre moderne Ulysse vivra une Odyssée qui le mènera, à la tête de la caravane portant son palais en pièces détachées, entre pillards et patrouilles ottomanes, le long du Nil puis à travers l’Arabie et la Syrie soulevées par Fayçal et Lawrence, jusqu’aux neiges du Mont Liban.

Le dernier seigneur de Marsad

Seuil - 2013

Beyrouth, quartier de Marsad, 1964. Simone, la fille cadette de Chakib Khattar, un notable chrétien qui a fait fortune dans le négoce du marbre, est enlevée par Hamid Chahine, bras droit de Chakib à l’usine de celui-ci. Hamid est le fils d’Abdallah Chahine, régisseur des biens des Khattar, mais d’extraction plus modeste qu’eux. Abdallah et Chakib, amis de longue date, ont eu autrefois une maîtresse commune, Lamia, qui a fini par épouser Abdallah. Ce rapt amoureux tombe au plus mal pour Chakib Khattar, obsédé par la transmission de son patrimoine et qui, se heurtant à l’incapacité ou à l’indifférence de ses héritiers légitimes, a fait de Hamid plus que son homme de confiance, une sorte de fils spirituel. A Marsad, l’affaire fait grand bruit, mais l’enlèvement tourne court, après que les deux amants ont tenté de se marier clandestinement. Khattar retrouve sa fille, il la met sous clé, et Hamid prend le large. Simone, elle, se libérera comme elle le peut dans les bras d’amants de passage. Les années suivantes voient le Liban s’enfoncer dans la guerre, entre 1975 et le milieu des années 1980. Chakib devient alors le témoin impuissant de ces convulsions qui affecteront durement son négoce et compromettront son statut de notable chrétien, dans un pays livré aux milices et au chaos.


Nos si brèves années de gloire

Seuil - 2012

Nos si brèves années de gloire Les « si brèves années de gloire » sont celles de la décennie qui précède le début de la guerre civile libanaise, en 1975. Fils de filateurs ruinés, l’aventureux Ghaleb Cassab n’a de cesse qu’il n’ait relevé la fortune de sa famille et conquis, ce faisant, la femme aimée que sa pauvreté lui interdit d’épouser. Il y parviendra de la plus rocambolesque façon, en allant enlever les machines d’une usine sous séquestre à Alep, en Syrie. Remontées à Beyrouth dans la filature familiale à l’abandon, elles feront bientôt de lui un homme riche et courtisé. Mais déjà la guerre est là, qui fracasse les rêves de bonheur. Qu’importe, au milieu des combats les machines seront, une fois encore, déménagées et emportées dans la montagne, dans l’espoir que le temps reviendra où l’on pourra imaginer « l’avenir et une descendance heureuse ».


Histoire de la grande maison

Seuil - 2005

L’encre du voyageur

Les cafés littéraires en vidéo
Avec Charif MADJALANI, Olivier GERMAIN-THOMAS, Gilles LAPOUGE, Jean-Luc MARTY - Saint-Malo 2008

Le poids des traditions

Les cafés littéraires en vidéo
Avec : Charif MAJDALANI, Moussa KONATÉ, Ousmane DIARRA, Pascal DIBIE - Saint-Malo 2006

Une littérature française sans frontières

Saint-Malo 2008
12h00 : Une littérature française sans frontières
Velibor COLIC, Gilbert GATORE, Charif MAJDALANI, Björn LARSSON.