Littérature monde, acte III

Jean Rouaud, Alain Mabanckou, Anna Moï, Abdourahman Waberi et Michel Le Bris, signataires du Manifeste pour une Littérature Monde
© Gaël Le Ny

La crise que nous visons aujourd’hui est vécue comme un tremblement de terre : rien moins que le surgissement d’un nouveau monde. Et la littérature, pour le dire, retrouve une urgence nouvelle.
Le manifeste « Pour une littérature monde en français » publié dans Le Monde du 16 mars 2007 avait été comme un coup de tonnerre, suscitant une multitude de réactions - il était le prolongement naturel des années de combat du festival, en synthétisait la démarche, sans doute ouvrait une étape nouvelle de l’aventure.

Le prix Nobel décerné cet automne à JMG Le Clézio, que l’Independant (G.B.) – repris par Courrier International – saluait comme « un hommage à la littérature-monde » et qui a été pour l’écrivain l’occasion de répéter l’importance qu’il accordait au manifeste, le Renaudot saluant enfin l’œuvre de Tierno Monenembo, un colloque en novembre dernier à l’Université d’Aarhus (Danemark), un énorme colloque à la mi-février à l’Université de Tallahassee en Floride réunissant 56 participants, écrivains et chercheurs venus du monde entier (trois de ces universitaires, de Los Angeles, Tallahassee, Liverpool, seront à Saint-Malo), suivi d’un autre dix jours plus tard à l’Université d’Alger, et un petit essai polémique : l’année, décidément, est à la littérature-monde ! Saint-Malo viendra en couronnement de cette effervescence.

Trois journées de débats à la salle Maupertuis et à la rotonde Surcouf. Entre autres... Avec Dominic Thomas (UCLA, Los Angeles), Bill Cloonan (Université de Floride) et Charles Fordsick (Université de Liverpool).


  • « En présentant le colonialisme non plus seulement comme une violence économique et culturelle, mais aussi sexuelle, l’ouvrage Sexe, Race et Colonies, coécrit par 97 chercheurs (...) participe à un travail indispensable. » Libé