Le collier de Patalia

(Yvon Gérault, Arte France / Ideale Audience, 2003, 52’)

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Symbole du faste dans lequel vécu Bhupindar Singh, le collier de Patiala comptait 2 930 diamants. A travers l’histoire de ce joyau, disparu, puis restauré, Yvon Gérault raconte les derniers feux de l’Inde des maharajahs.
En 1928, Bhupindar Singh (1891-1938), souverain de Patiala, au Penjab, passe commande à Cartier du plus grand bijou jamais réalisé : un collier de 2 930 diamants dont le fameux De Beers (234,5 carats). Le maharajah souhaite affirmer sa puissance. De fait, Bupindhar Singh est réputé pour le faste de sa cour. Des archives font revivre les prodigieuses fêtes, les mariages princiers, les décors éblouissants. Mais la chute de l’Empire britannique et l’indépendance, en 1947, portent un coup fatal à cette magnificence. La loi d’abolition des trésors d’État votée par le gouvernement d’Indira Gandhi, en 1971, accélère la déchéance des maharajahs. Leurs titres et leurs prérogatives sont progressivement abolis. Les possesseurs de bijoux n’ont plus le droit de les exporter. C’est dans ce contexte que le collier de Patiala disparaît... Mais la famille des maharajahs de Patiala a su s’adapter et conserve un rôle politique important : aujourd’hui, le descendant de Bupindhar Singh, le capitaine Amarinder, est Premier ministre de l’État du Penjab. Et en 1998, Éric Nussbaum, joaillier chez Cartier, a retrouvé la monture du collier et s’est lancé dans une restauration aussi fidèle que possible - sans toutefois le précieux diamant De Beers...