Dans un récent article du Monde, Audrée Wilhelmy remarquait que « les autrices de [sa] génération cherchent à se réapproprier la littérature et la façon-même de raconter des histoires ». Elle nous parle d’hybridation, d’une « poétisation de la forme romanesque », de « l’urgence de redonner une part de magie (d’occulte) au monde qui nous entoure. » Mariana Enriquez repousse elle aussi les limites du roman et construit une œuvre virtuose, une épopée à travers le temps et le monde, où l’Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l’horreur et du gothique.