Dim. 16h15, Rotonde Surcouf

La fiction comme nourriture à l’action

La littérature n’est pas à côté du monde. Elle le contient dans sa réalité sociale, politique, historique, rompant les segmentations, mêlant les strates. A-t-elle ainsi un potentiel politique ? Face à un monde détraqué, une sidération paralysante, puisons dans la littérature. Elle nous donne la possibilité de croire à notre pouvoir d’action sur les choses, de croire au sens des mots et en leur mise en acte et de refuser l’assignation. Nous avons besoin de héros, d’antihéros, qui créent l’étincelle en nous pour agir sur le réel.

Une rencontre animée par Julien Bisson du 1 des libraires, avec trois auteurs et autrices habité·es par l’éthique de l’engagement. Le héros de Laurent Gaudé dans Chien 51 se rebelle face à un monde privé de mémoire. Où puise-t-il les ressources de transmettre ce qui doit être oublié ? L’œuvre de Justine Augier (Croire) porte la conviction que la littérature a ce pouvoir unique de transmettre des idées et de nous ramener au monde. Le romancier Hubert Haddad poursuit avec sa revue Apulée son engagement pour la liberté absolue de l’écrivain, pour la passion de transmettre et contre l’enfermement.