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KALDHEIM Peter

États-Unis

Idiot Wind (Delcourt, 2020)

« Pour résumer, ma vie n’avait rien de reluisant et relevait plutôt de la survie, et de cela je ne pouvais blâmer que moi-même et mes acolytes : l’alcool, la cocaïne, et l’acrasie - cette faiblesse de caractère qui vous pousse à agir contre votre intérêt ». Alcoolique, cocaïnomane, dealer, sans abri, Peter Kaldheim est de ceux qui ne pouvaient s’en sortir. Dans les années 1980, il nous détrompe : 8 000 kilomètres à travers les États-Unis et il passe de l’addiction à la sobriété, de la drogue à la pêche. Avec Idiot Wind, il retrace ce périple, racontant l’Amérique fraternelle des routiers, des hobos, de ceux qui ont choisi la route. Fin observateur, il dessine avec une honnêteté totale et un humour grinçant le portrait d’une vie d’autodestruction et une manière de se relever.


Bibliographie :

  • Idiot Wind, traduit de l’anglais (États-Unis) par Séverine Weiss (Delcourt, 2020)
Idiot Wind

Idiot Wind

Delcourt Littérature - 2020

“Pour résumer, ma vie n’avait rien de reluisant et relevait plutôt de la survie, et de cela je ne pouvais blâmer que moi-même et mes acolytes : l’alcool, la cocaïne, et une propension bien ancrée à ce que mon vieux prof de philosophie grecque appellerait l’acrasie - cette faiblesse de caractère qui vous pousse à agir contre votre intérêt. Si le grec n’est pas votre truc, appelons ça Idiot Wind, le vent idiot, comme Bob Dylan.”

Le 26 janvier 1987, une énorme tempête s’abat sur New York quand Peter Kaldheim fuit la ville et Bobby La Batte, le dealer impitoyable auquel il doit pas mal d’argent… Il le sait : il n’y aura pas de retour possible. Il saute dans le dernier bus en partance. Commence alors pour lui une vie d’errance. Sans argent et sans abri, il entreprend de traverser le pays en stop. Alors que les kilomètres défilent, c’est aussi un portrait de l’Amérique qui se dessine à travers les vies minuscules des chauffeurs qui lui instillent une nouvelle “sagesse” et l’aident à renouer avec le monde. Il découvre que le désespoir ne connaît pas la honte. Et aussi la fraternité des gens de la route : on donne quand on peut, et on prend quand on ne peut pas. Et, quand la solitude est trop grande, il trouve réconfort en relisant les grands dipsomanes et autres vagabonds de la littérature : Kerouac, Orwell, Exley, Kedey… Après avoir parcouru 8000 bornes et traversé les frontières de vingt états, il atteint enfin le bout de la route, prêt pour une autre vie.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Séverine Weiss.


Revue de presse :

  • « Idiot Wind gives the definitive, harrowing, and often grimly hilarious answer to the question of what happens to a person when he “drops off the map”, his old life no longer viable and his new life nowhere in sigh » The New-York Times
  • « Although it is a memoir set in the Reagan years, the milieu still feels so contemporary … For those vulnerable and stranded in the US, certain things appear to have remained unchanged » The Guardian