IDENTITÉ : UNE ET PLURIELLE

Paris : Ville monde

À preuve une ville dont Kessel fut un des princes : Paris au temps des années que l’on a dit « folles », après la Grande Guerre. Avec en ouverture un document exceptionnel, riche de documents rares : Paris, années folles.

© Paris, années folles

Suivi d’une rencontre autour de cette question simple : l’identité de cette ville ne fut-elle pas la plus rayonnante en ces années où s’y croisaient, dialoguaient artistes, peintres, musiciens, écrivains venus de tous les continents ?
Avec Louis-Philippe Dalembert auteur d’Avant que les ombres s’effacent (Sabine Wespieser) qui évoquera la Harlem Renaissance à Paris, Pascal Blanchard, auteur de Paris noir (Hazan), ou comment « Paris devint la capitale de la liberté noire », Olivier Weber, auteur de Kessel, le nomade éternel (Arthaud), Michael Goebel, auteur d’un passionnant Paris, capitale du Tiers-monde, ou comment est née la révolution anti-coloniale (La Découverte).

  • Dès 14h pour ouvrir l’après-midi, samedi Vauban 1

Un film magnifique : Swagger

Au cœur d’Aulnay et de Sevran filmés par Olivier Babinet avec une poésie rare, les rêves, les peurs, les hésitations, les convictions, les difficultés de 11 ados au seuil de la vie. Un film beau, complexe, profondément humain.

  • Pour poursuivre l’après-midi, samedi à 16h30, Vauban 1
Swagger © Olivier Babinet

Exils, perte et reconstruction de soi

Avec Anna Moï qui fut des premiers signataires du « Manifeste pour une littérature monde en français », signe son grand retour au roman avec Le venin du papillon (Gallimard) récit, à travers le prisme de l’adolescence, d’une période tragique en Indochine, quand s’affrontent américains et communistes. Enfant de la guerre, née à Saïgon, elle se partage entre Paris, Tokyo, Bangkok. Négar Djavadi, scénariste, réalisatrice et romancière iranienne, auteur d’une magnifique saga, passionnée, engagée, entre Iran d’hier et France d’aujourd’hui, Désorientale (Liana Levi) est aussi le récit d’une « désintégration » de sa culture d’origine, Maryam Madjidi, iranienne, née à Téhéran aux premières heures de la Révolution, dit dans Marx et la poupée (Le Nouvel Attila) les paradoxes douloureux de l’exil quand on est iranienne en France et française en Iran, prise dans les nœuds d’une identité construite, déconstruite, reconstruite, et Shumona Sinha auteure d’Apatride (L’Olivier).

  • Pour finir l’après-midi, samedi 18h, Vauban 1

Amandine Gay : Ouvrir la voix

Ouvrir la voix © Amandine Gay

Parce qu’elle en avait assez de jouer des rôles stéréotypés de « femme noire » Amandine Gay, passée derrière la caméra, explore 24 parcours de femmes noires sans cesse renvoyées à leur couleur de peau, invisibilisées, hypersexualisées, discriminées. Réalisé grâce à une campagne de crowdfunding, « un documentaire afro-féministe sans concession » (Libération).

  • Samedi 14h30, Grande Passerelle 3