Si la littérature jeunesse ne cesse de se réinventer, c’est grâce aux plasticiens et illustrateurs qui pratiquent une grande diversité de techniques graphiques plus surprenantes les unes que les autres. Au travers d’une soixantaine d’originaux, l’exposition vous invite à la découverte d’albums d’une grande créativité, au plus près du geste artistique.
Irène Schoch aime les animaux et les revêt d’habits aux motifs flamboyants. Peinture sur papier, découpage et collage sont ses outils de prédilection assortis d’un goût prononcé pour les motifs textiles. Ours d’hiver est vêtu d’une tenue d’été, mais avec la disparition de sa tanière remplacée par un parking, le voilà à la rue. Un album généreux sur le thème des sans-abris et de la solidarité.
Pierre Vaquez pratique avec passion la gravure à la « manière noire », une technique particulière issue du xviie siècle et du clair-obscur qui donne un beau rendu velouté. Il illustre ainsi, chez Sarbacane, trois albums écrits par Didier Lévy : Aspergus (2017), Le train fantôme (2019) et Olo, Naissance d’un héros (2022) qui nous entraîne dans la profondeur bleutée de l’océan en compagnie d’un requin philanthrope.
Décorateur, scénariste, réalisateur de cinéma, Johann G. Louis multiplie les talents et pratique avec bonheur la bande dessinée. Bonheur est effectivement le mot-clé de son adaptation en bande dessinée de La petite dernière, roman autobiographique de l’illustre autrice jeunesse Susie Morgenstern. Avec ses teintes chaleureuses à l’aquarelle et ses visages ronds, Johann G. Louis donne vie à une petite fille aussi drôle qu’attachante, dont on suit le quotidien dans les États-Unis des années 1950.