Invités depuis 1990

DIOP Boubacar Boris

Sénégal

L’Afrique au-delà du miroir (Philippe Rey, 2007)

Né à Dakar en 1946, Boubacar Boris Diop a enseigné les Lettres et la philosophie avant de devenir journaliste puis de se consacrer entièrement à l’écriture. Il a été remarqué dès la parution de son premier roman, Les traces de la meute (L’Harmattan1993). Son livre Le Temps de Tamango, critique des pouvoirs despotiques africains sous forme de politique-fiction, était une première pour la littérature africaine. Et l’on se souviendra longtemps de Murambi, le livre des ossements (Stock, 2001), roman soulevé de colère, écrit après son voyage au Rwanda en 1998, qui a bouleversé sa vie : " le Rwanda, dit-il, m’a appris à nommer les monstres ".


Bibliographie :

  • L’Afrique au-delà du miroir (Philippe Rey, 2007)
  • Kaveena (Philippe Rey, 2006)
  • Négrophobie (Les Arènes, 2005)
  • L’Impossible Innocence (Philippe Rey, 2005)
  • Murambi, le livre des ossements (Stock, 2001)
  • Le Temps de Tamango (L’Harmattan, 2000)
  • Le Cavalier et son ombre (Stock, 1997, Prix Tropiques)
  • Les traces de la meute (L’Harmattan, 1993)

Argumentaire de L’Afrique au-delà du miroir :

« L’image que les médias donnent de l’Afrique ne correspond en aucune façon à la réalité. Elle vise surtout à faire honte à chaque Nègre de sa mémoire et de son identité. Ce n’est pas acceptable et la prise de parole est un impératif moral pour tous ceux qui ont la possibilité de se faire entendre.

Les textes réunis dans cet ouvrage sont nés du désir de dire, en tant qu’intellectuel africain, ma part de vérité.

Outre des hommages à Cheikh Anta Diop et Mongo Beti, sont abordés ici des sujets aussi variés que le dilemme de l’écrivain coincé entre deux langues, le naufrage du Joola au Sénégal, les nouveaux flux migratoires vers l’Europe ou les défis culturels de la globalisation.

Une place importante est accordée au génocide des Tutsi du Rwanda que trop de gens cherchent encore à nier. J’ai mis l’accent sur l’implication de l’État français parce que sa responsabilité dans cette tragédie, via François Mitterrand, est aussi évidente - les faits ne manquent pas pour l’étayer : que mal connue ou acceptée.

Projeter le regard au-delà du miroir, c’est essayer de montrer quels mensonges se dissimulent sous tant de lieux communs proférés au sujet de l’Afrique. C’est surtout tirer la sonnette d’alarme, car on voit bien quel inquiétant projet politique se profile derrière la négrophobie triomphante. »