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DE SAINT-ANDRE Alix

En avant, route ! (Gallimard, 2010)

© Hélie - Gallimard

Alix de Saint-André est un écrivain inclassable. Impertinente et espiègle, iconoclaste et rieuse, elle manie la langue avec insolence, fait jouer la grâce de son esprit pour croquer les détails et parcourir avec malice les chemins de son imagination. C’est d’ailleurs sur les chemins de Compostelle qu’elle nous entraîne avec son nouveau roman, En avant, route !, à paraître en avril chez Gallimard.
Née en 1957 à Neuilly-sur-Seine dans une famille aristocratique, Alix de Saint-André grandit dans la région de Saumur, au bord de la Loire, où son père est écuyer en chef du Cadre Noir. Après des études de Lettres à la Sorbonne et un mémoire consacré à Malraux et à Proust, elle est engagée au Figaro-Magazine, puis à Elle en qualité de grand reporter. Elle voyage entre le Calcutta de Mère Teresa, le Pakistan de Benazir Bhutto et la Bosnie en guerre. Elle intègre ensuite la joyeuse bande de Jérôme Bonaldi sur Canal+, comme « testeuse » de « bidules » et de gadgets tendances.

En 1994, Alix de Saint-André publie L’ange et le réservoir de liquide à frein (Gallimard), un polar loufoque qui se déroule dans un pensionnat de province ; le seul roman policier, dit-elle, dont elle ait trouvé l’assassin. Plus sérieusement mais toujours avec humour, elle propose en 1998 une angiographie, Archives des anges (Nil), un essai très informé qui explore les mythes des trois religions monothéistes.

Après le policier et l’essai, Alix de Saint-André s’essaie en 2001 à la fiction avec Papa est au Panthéon (Gallimard), une « antibiographie » qui rend hommage à André Malraux, un auteur pour lequel elle nourrit, depuis son adolescence, une admiration sans mesure. C’est en effet au nom du grand homme qu’elle guide sa vie et ses folies : pour lui, elle achète des chats de gouttière, apprend la grammaire espagnole, visite la Bosnie en guerre, organise une campagne télévisée. Comme pour essayer de se déprendre de cette passion, elle consacre à l’auteur un ouvrage entier en 2007, Il n’y a pas de grandes personnes (Gallimard), un livre où elle raconte sa rencontre avec la fille de l’écrivain, Florence Malraux. Dans Ma nanie (Prix Terre de France), publié en 2003 aux éditions Gallimard, Alix replonge dans son enfance à travers un monologue affectueux adressé à sa nourrice, décédée en 2001.


Bibliographie :

  • En avant, route ! (Gallimard, Paris, 2010)
  • Il n’y a pas de grandes personnes (Gallimard, Paris, 2007)
  • Ma nanie (Gallimard, Paris, 2003)
  • Papa est au Panthéon (Gallimard, Paris, 2001)
  • Archives des anges (Nil, Paris, 1998 / Folio n°3335, Paris, 2000)
  • L’ange et le réservoir de liquide à frein (Gallimard, Paris, 1994)

Présentation de En avant, route !

Alix de Saint-André a pris trois fois la route de Compostelle. La première fois, elle est partie de Saint-Jean-Pied-de-Port, avec un sac plein d’idées préconçues, qui se sont effondrées une à une au fil de la route. La deuxième fois, elle a parcouru « el Camino », partant de La Corogne avec la foule des pèlerins qui convergent sur le dernier tronçon. L’ultime voyage fut le vrai voyage, celui que l’on doit faire en partant de chez soi.
Des bords de Loire à Saint-Jacques-de-Compostelle, passant par des chemins creux ou traversant des banlieues sinistres, elle a côtoyé le peuple inattendu des pèlerins : gens de tous pays et de toutes confessions – sans compter un nombre non négligeable de bouffeurs de curés – réunis par la marche, par les ampoules aux pieds, par la faim et la soif. Tous se retrouvent sur le chemin pour se défaire des hiérarchies et des rôles sociaux, vivre à quatre kilomètres/heure une aventure humaine pleine de gaieté et de surprises. Sur ce petit monde en marche, Alix de Saint-André porte, comme à son habitude, un regard à la fois affectueux et espiègle.


En avant, route !

Gallimard - 2010

Alix de Saint-André a pris trois fois la route de Compostelle. La première fois, elle est partie de Saint-Jean-Pied-de-Port, avec un sac plein d’idées préconçues, qui se sont effondrées une à une au fil de la route. La deuxième fois, elle a parcouru « el Camino », partant de La Corogne avec la foule des pèlerins qui convergent sur le dernier tronçon. L’ultime voyage fut le vrai voyage, celui que l’on doit faire en partant de chez soi. Des bords de Loire à Saint-Jacques-de-Compostelle, passant par des chemins creux ou traversant des banlieues sinistres, elle a côtoyé le peuple inattendu des pèlerins : gens de tous pays et de toutes confessions – sans compter un nombre non négligeable de bouffeurs de curés – réunis par la marche, par les ampoules aux pieds, par la faim et la soif. Tous se retrouvent sur le chemin pour se défaire des hiérarchies et des rôles sociaux, vivre à quatre kilomètres/heure une aventure humaine pleine de gaieté et de surprises. Sur ce petit monde en marche, Alix de Saint-André porte, comme à son habitude, un regard à la fois affectueux et espiègle.


L’ange et le réservoir de liquide à frein

Gallimard - 1995

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Les 50 ans de la série noire

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : CRUMLEY James, DE SAINT ANDRE Alix, IZZO Jean-Claude - Saint-Malo 1995