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DE CAUNES Blandine

Journal d’Irlande : Carnets de pêche et d’amour - Texte établi et préfacé par Blandine de Caunes (Grasset, 2018)

Comédienne, journaliste, écrivain, elle fait reparaitre en 2014, L’involontaire, initialement sorti en 1967, où elle restitue les années soixante-dix par la figure d’une jeune femme libérée, Anna, personnage amoral à la fois sensuel, dure et fragile. Sur un ton à la Sagan, l’auteure avait offert un roman tendre sur la jeunesse.

Cette année, elle publie chez Grasset le journal de sa mère Benoite Groult : Journal d’Irlande : Carnets de pêche et d’amour.
Le dernier projet de l’écrivaine était en effet de publier son « Journal d’Irlande ». Elle avait l’intention d’entrecroiser ses « Carnets de pêche » en Irlande où elle avait passé plus de vingt étés avec son mari Paul Guimard, et les passages de son Journal intime tenu conjointement. Elle avait commencé ce travail d’orfèvrerie littéraire, que la maladie et la mort l’ont empêchée de mener à son terme. Sa fille Blandine De Caunes a donc choisi de mettre ses pas dans ceux de sa mère, pour lui rendre le plus beau des hommages, en la faisant revivre à travers ce livre posthume établi selon sa volonté.


Bibliographie

  • Journal d’Irlande : Carnets de pêche et d’amour - Texte établi et préfacé par Blandine de Caunes (Grasset, 2018)
  • L’Involontaire (Phébus, 2014 - réédition de 1967)
Benoîte Groult. Journal d'Irlande : Carnets de pêche et d'amour - Texte établi et préfacé par Blandine de Caunes

Benoîte Groult. Journal d’Irlande : Carnets de pêche et d’amour - Texte établi et préfacé par Blandine de Caunes

Grasset - 2018

Le dernier projet d’écrivaine de Benoîte Groult était de publier son « Journal d’Irlande ». Elle avait l’intention d’entrecroiser ses « Carnets de pêche » en Irlande où elle avait passé plus de vingt étés avec son mari Paul Guimard, et les passages de son Journal intime tenu conjointement. Elle avait commencé ce travail d’orfèvrerie littéraire, que la maladie et la mort l’ont empêchée de mener à son terme. C’est sa fille Blandine qui a choisi de mettre ses pas dans ceux de sa mère pour lui rendre le plus beau des hommages en la faisant revivre à travers ce livre posthume établi selon sa volonté.
Le livre se présente comme un Journal tenu durant vingt-six étés, rythmé par une quadruple dramaturgie : l’installation en Irlande, la maison que Benoîte et Paul y achètent, la vie locale avec ses figures pittoresques, la passion de la pêche, de la mer, du bateau, des produits de la pêche à cuisiner, etc. L’expérience sans fard du trio amoureux dont la matière a donné lieu à la transposition fictionnelle de son best-seller Les vaisseaux du cœur : Benoîte tiraillée entre son mari Paul Guimard et Kurt, l’amant américain rencontré en 1945 et retrouvé dans les années 60. Elle s’éloigne de Paul sans parvenir à le quitter tandis que Kurt espérera en vain qu’elle divorce pour lui. Les visiteurs de l’été dont elle dresse un portrait saisissant de justesse et, parfois, de rosserie : ses filles et leurs maris, les amis de passage (François Mitterrand, Régis Debray, les Badinter, Tabarly, les Fasquelle…) Le temps qui passe pour une femme qui se sent vieillir et qui vit un amour platonique avec un mari de son âge et un amour charnel avec un amant plus âgé qu’elle. Benoîte a 57 ans quand elle commence ce Journal et 83 ans quand il s’achève.

L'involontaire

L’involontaire

Phébus - 2014

Entre un champion du monde qui se dérobe parce que ses performances sportives sont inversement proportionnelles à ses performances amoureuses et un vieillard qui s’évertue à vivre l’été en hiver, Jane fait son éducation sentimentale. L’amour, le sexe, le cynisme, la solitude, la bouffe, la tendresse, la mort… Autant que la difficulté à devenir soi-même, ce roman décrit la répulsion-fascination qu’une jeune fille peut ressentir devant les manifestations de la vieillesse. Et c’est avec une froideur d’entomologiste que Jane observe Bertin.
Jane veut tout comme on veut tout à vingt ans et, à défaut de s’aimer elle-même, elle aime son corps, sa jeunesse dont elle ne veut rien perdre – obsédée déjà par la fuite du temps. Elle serait une jeune fille comme on en trouve beaucoup si elle n’exprimait pas son exigence de bonheur avec une détermination si passionnée et une amoralité souvent désarmante.
Nul attendrissement dans cette insolite éducation sentimentale où la verdeur du vocabulaire alterne avec un langage des plus classiques : celui des états d’âme.

L’involontaire

Avec Blandine De Caunes - Saint-Malo 2015


Avec Blandine De Caunes, une rencontre animée par Géraldine Delauney