"D’un pôle à l’autre"

En 1991, deux ans après son tour du monde en 80 jours, Michael Palin décide de traverser le globe d’un pôle à l’autre, en suivant le 30° méridien, un axe qui lui permettra de voyager le plus souvent possible sur la terre ferme. Un voyage en ligne droite de l’Arctique à l’Antarctique, 25 pays, deux hémisphères, près de six mois en train, bus, voiture, montgolfière, hydravion, DC6 de l’armée, et émaillé de mille et une péripéties et rencontres farfelues, ce qui ne nous étonne pas venant d’un ancien Monty Python. Il rencontre le Père Noël en Scandinavie et des chercheurs d’or dans le village norvégien de Karasjok. A Leningrad, c’est le sosie de Lénine qui lui fait visiter la ville. Il participe à une cérémonie soufie au Soudan, se casse deux côtes en faisant du rafting sur le fleuve Zambeze. Au Kenya, il rencontre un sorcier et quelques éléphants. Quelques aventures plus tard, arrivé au Pôle sud, il fait le tour du monde en huit secondes… Tel un oiseau de bon ou de mauvais augure, c’est selon, durant son périple, des événements politiques d’importance viennent bouleverser en profondeur les pays qu’il traverse : Alors qu’il quitte l’URSS, Palin prend connaissance du coup d’état manqué contre Gorbatchev qui conduira à l’effondrement de l’Union soviétique. Il est en Ethiopie au moment où la Derg, junte militaire communiste au pouvoir depuis 1974 est démise. En Zambie, peu après son passage, il apprend l’éviction du Président autocrate Kenneth Kaunda et enfin il arrive en Afrique du Sud quatre mois après l’abolition de l’apartheid. Mais tous ces événements ne l’empêchent pas, même si certaines frontières furent difficiles à passer, de nous entraîner dans une aventure qu’il qualifie lui-même comme ayant été à la fois la plus exténuante et la plus excitante de tous ses voyages.