Créateur en 2007 de la boîte de production Docker Films, le jeune documentariste Samir Benchikh sort en 2013 son premier long métrage diffusé au cinéma, Sababou. Un documentaire au cadrage et aux lumières soignés, qui filme en parallèle l’engagement du chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly et la patiente action militante de trois habitants de la ville d’Abidjan.
En 2008, Samir Benchikh avait déjà traversé la Côte d’Ivoire d’Abidjan à Bouaké, des zones rebelles aux zones gouvernementales. De ses rencontres avec la population locale, hors des sentiers battus, il avait tiré un moyen-métrage : Côte d’Ivoire, Journal Intime.
Malgré l’instabilité chronique qui accable le pays depuis dix ans, des Ivoiriens continuent de se battre et rêvent de changement.
Au rythme des chansons de Tiken Jah Fakoly, Sababou, dont le titre initial était Une révolution africaine, dresse le portrait de ces héros tranquilles qui tous les jours démontrent qu’une Afrique plus humaine est possible.
Sababou (espoir en bambara) suit le parcours de quatre ivoiriens qui à leur niveau essaient de faire avancer les choses dans leur pays et leur continent, l’Afrique. D’un côté, Tiken Jah Fakoly enregistre son nouvel album, African Revolution. Sa responsabilité est grande. Il prend le poul de la société pour porter la parole des africains au-delà des frontières. Il lance un appel au peuple à se lever, délivrant un message d’espoir pour l’avenir.
De l’autre, Rosine (militante auprès de l’ONG Droits des Enfants en Côte d’Ivoire), Diabson (chanteur de reggae) et Michel (militant à la Ligue Ivoirienne des Droits de L’Homme) traversent Abidjan tous les jours et ont le même message. Ils s’activent à monter des projets qui leur permettront de s’en sortir et de défendre leur cause.
Revue de presse :
- "Sababou" offre le portrait d’une Afrique déterminée et bien vivante aux antipodes des clichés souffreteux et résignés dans lesquels on la confine trop souvent. On y croit." Le Nouvel Observateur
- "Enchevêtrer ainsi quatre parcours et tisser leur évolution dans une même trame n’était pas un pari gagné à l’avance. Mais Samir Benchikh s’en sort très bien et parvient même à créer un point d’orgue vibrant quand arrivent à terme ces différentes trajectoires." Marianne
- "Lucide, sobre et solide." Première