François Bourgeon est un raconteur d’histoires des plus talentueux. En 43 ans des Passagers du vent (Delcourt), sa série mythique, il a emporté son lecteur dans de fabuleuses aventures qui relatent des événements historiques sur plus d’un siècle, rapportés avec une précision minutieuse. Le géant de la bande dessinée met cette année un point final à sa saga avec Le sang des cerises, récit en deux tomes qui nous plonge au cœur de la Commune, cette période de soulèvement populaire, riche de revendications essentielles et durement réprimée pendant la semaine sanglante.
Montmartre, 1884 : une jeune orpheline, Séraphine, se démène pour survivre, de petit boulot en petit boulot, et s’interroge avec obstination sur ses origines. Quelles traces a laissé la Commune sur celles et ceux qui l’ont vécue ? Édith signe ici une superbe adaptation du roman de Marie Desplechin, Séraphine. Avec une remarquable économie de moyens, simplicité de la ligne, gamme aux tons rompus, évocation de la vie montmartroise nourrie des peintures de l’époque, l’illustratrice livre une œuvre attachante et pleine d’émotion.
À ne pas manquer : une soirée "Non, la Commune n’est pas morte" avec une rencontre entre François Bourgeon et Édith, suivie de la projection du film Les Damnés de la Commune de Raphaël Messan.
Dim. 20h15, Grande Passerelle 1