DJAMA Sofia

Algérie

24 avril 2018.

Scénariste et réalisatrice, cette artiste engagée est remarquée dès 2012 pour son court-métrage Mollement, un samedi matin, un film drôle et percutant contre la léthargie et la résignation de ses compatriotes. Elle sort en 2017 son premier long métrage, qui suit deux générations dans la nuit d’Alger. À travers leurs histoires individuelles, elle « fouille avec courage et détermination dans les blessures du passé » (Le Monde) de l’Algérie post-guerre civile.

 

Scénariste et réalisatrice algérienne, Sofia Djama est remarquée dès 2012 pour son court-métrage Mollement, un samedi matin, un film drôle et percutant contre la léthargie et la résignation de ses compatriotes.

Doublement primé au festival de Clermont-Ferrand, ce court-métrage s’attaque pêle-mêle à l’État algérien, à la bureaucratie inefficace et arbitraire, au fatalisme religieux, enfin, à la violence que génère contre les femmes une société hypocrite et bloquée. Engagée, elle soutient en 2015 une jeune fille privée d’accès à l’Université pour une jupe jugée trop courte, créant le mouvement en ligne #Ma Dignité n’est pas dans la longueur de ma jupe.

En 2017, elle sort son premier long-métrage, Les Bienheureux, qui a valu le prix de la meilleure actrice à la jeune Lyna Khoudri et a été récompensé du Brian Award pour les films défendant les valeurs de respect des droits humains, et le prix Lina Mangiacapre, destiné aux œuvres changeant les représentations et les images des femmes au cinéma. Dans les rues d’Alger, pendant tout une nuit, elle suit les tribulations de deux générations : un couple désabusé de l’intelligentsia algéroise, cherchant à fêter les 20 ans d’un mariage qui bat de l’aile, et le groupe d’amis de leur fils, qui traînent dans les rues et les squats à la recherche d’un tatoueur qui accepterait d’inscrire une sourate sur le dos d’un ami mystique. Un film courageux et libre, fortement autobiographique, qui « fouille avec courage et détermination dans les blessures du passé. » (Le Monde)


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