BORG Éric

France

29 mars 2012.
 

Biographie

Éric Borg

Scénariste pour le cinéma et la bande dessinée, Éric Borg se veut un auteur populaire, jamais mainstream. L’art du scénario, Éric Borg le maîtrise à merveille. Dans un style très cinématographique, il s’impose en France comme un maître du suspense, mariant un découpage habile et un style “rock & roll”. S’il connaît aujourd’hui toutes les ficelles de la bande dessinée, c’est qu’avant de se lancer dans l’écriture, il est passé par le métier de critique littéraire. Il fonde Zoo, le premier magazine de bande dessinée gratuit en France, qu’il dirige de 2005 à 2007, et écrit périodiquement pour des magazines de cinéma comme Cinéastes. Il commence néanmoins à écrire des scénarios, nouvelles ou ébauches de romans, très tôt dans sa vie. Il l’admet lui même, revenir à l’écriture est un retour à sa vraie vocation.

Planche préparatoire

Lancé depuis 2009 dans sa série de bande dessinée "gore" Le Rocher Rouge, un huis-clos sanglant sur une île paradisiaque, il dévie brusquement de ses projets d’auteur lorsque qu’éclate la révolution tunisienne. Très concerné par l’actualité du pays, où il a vécu les dix premières années de sa vie, il suit avec beaucoup d’attention, dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’avancée des révoltes. En neuf mois, il décide, avec le dessinateur Alex Talamba, d’écrire Sidi Bouzid Kid. Dans un style réaliste et dur, suggérant la violence crue de la répression, il raconte les révoltes de la rue tunisienne, et n’hésite pas à montrer le dictateur déchu dans son intimité, s’agrippant au pouvoir jusqu’au dernier instant.


Bibliographie :


Présentation de Sidi Bouzid Kid

spip_logo« Tout le monde parle de toi, et pas qu’à Sidi Bouzid, dans toute la Tunisie ! Tu as libéré les coeurs, et la parole. Les jeunes se bougent enfin. C’est magnifique… » Ainsi Foued parle-t-il à son ami Mohamed, dont il ne reste qu’une silhouette agonisante, méconnaissable et silencieuse sur un lit d’hôpital, enveloppée de bandelettes, quelques jours après qu’il se soit immolé par le feu un jour de décembre 2010. Mohamed mourra peu après, mais son geste terrible, en effet, a enfin libéré les forces intérieures du peuple tunisien, étouffé depuis si longtemps. L’insurrection commence et la peur, pour la première fois, va changer de camp…

Sur le mode de la chronique, au plus près de la réalité humaine de la rue, Sidi Bouzid Kids tient tout en sobriété et en retenue le journal de la révolte tunisienne, déclenchée il y a quelques mois à peine par le désespoir d’un petit marchand de primeurs, au fin fond d’une ville de province où il ne se passait jamais rien. Un témoignage coup de poing sur les premiers pas du printemps arabe.

Revue de presse :