"Florilège" Frankétienne

12 juillet 2011.
 
©Jean-Luc Bertini

Attention génie ! Prenons le pari : ce sera la révélation du festival.
Le géant des lettres haïtiennes, né à Ravine-Sèche, en 1936, tout à
la fois poète, dramaturge, peintre, musicien. Un “Maldoror” noir,
prodigieux créateur de mots, de sons, de rythmes, comme si musique,
danse, tradition orale mettaient chez lui la littérature “écrite” en transe,
faisaient éclater les cadres traditionnels de la narration. Mondialement
connu mais, curieusement, encore à découvrir en France,
alors que les écrivains caribéens le saluent comme un génie. Auteur
d’une oeuvre-cri totalement originale, d’une invention verbale vertigineuse,
initiateur du “mouvement spiraliste” qui rassemble en
lui dirait-on toute l’âme haïtienne, dont l’autre grand représentant
est Jean-Claude Fignolé : nous sommes ici au point où rêve et réalité,
se rencontrant, entrent en incandescence, quand grondent
encore les forces premières du chaos, à la naissance du monde, et
que prend forme peu à peu en nous la lave en fusion des grandes
mythologies… À ne pas manquer, son “florilège théâtral”, en avantpremière
du spectacle qu’il donnera l’été prochain en Avignon…

 

DERNIER OUVRAGE

 
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Chaophonie

Mémoire d’Encrier - 2015

« Je pense souvent à toi, mon fils, qui aujourd’hui vis loin de moi, tant mes souvenirs s’anguillent à travers ma mémoire. Et alors, tout s’entremêle. Nos paroles et nos silences qui s’entrelianent dans un métissage époustouflant. »

Le légendaire Frankétienne signe ici un ouvrage testamentaire : réflexion sur le temps, l’écriture et la ville sous la forme d’une longue lettre à son fils Rodney Saint-Éloi. De Port-au-Prince à Montréal, la voix du vieil écrivain roule en échos, éclate en mille saveurs et délices cette langue dont lui seul connaît les folles arcanes.