HEIMERMANN Benoît

France

4 avril 2024.

Chez ce grand reporter de L’Équipe, le commentaire sportif prend vite des allures d’envolée lyrique. Il a réalisé plusieurs documentaires de télévision et publié de nombreux ouvrages sur le sport et l’aventure. Aux yeux de ce véritable passionné, les points communs entre un écrivain et un sportif sont plus nombreux qu’on ne le croit : goût de l’effort, perfectionnisme, volonté de dépasser ses limites… À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, Benoît Heimermann réunit cette année vingt-sept plumes de la littérature française pour raconter leurs souvenirs des précédents JO dans Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives) (Seuil, 2024). Un double clin d’œil à l’oulipien Georges Perec et à l’athlète Marie-José Pérec.

 

Qu’il soit question de football, de cyclisme ou d’alpinisme, ce grand reporter à L’Équipe Magazine considère le sport comme un langage universel. Aux yeux de ce véritable passionné, les points communs entre un écrivain et un sportif sont plus nombreux qu’on le croit : goût de l’effort, perfectionnisme, volonté de dépasser ses limites, difficulté à achever les dernières pages d’un livre autant que les derniers kilomètres d’une course...

Président de l’Association des Écrivains Sportifs (créée en 1931 par Tristan Bernard), grand reporter à L’Équipe, Benoît Heimermann a réalisé plusieurs documentaires de télévision et a publié de nombreux ouvrages sur le sport et l’aventure. Quatre ans après la tragique disparition de Tabarly, il s’est attaqué au mythe et a reçu le Grand Prix de la littérature sportive pour sa biographie. Il a également reçu le prix de la fondation Mumm pour sa biographie de Muhammad Ali.

En 2006, il publie L’aventure guidait leurs pas, consacré aux grands alpinistes, suivi deux ans plus tard d’Aventuriers, un ouvrage dans lequel il évoque treize grands hommes qui ont marqué leur temps par leurs exploits.

À l’occasion du centenaire du Tour de France, Benoît Heimermann publie en 2013 un ouvrage intitulé Ils ont écrit le Tour de France : la Grande Boucle vue par les écrivains qui prolonge la réflexion sur la mythologie sportive amorcée en 2006 dans Plumes et crampons : Football et littérature.

Benoît Heimermann traite un autre pan de l’Histoire : l’Allemagne du IIIe Reich, dans Les Champions de Hitler, dans lequel le reporter dresse le portrait des grands sportifs du régime hitlérien et montre comment la glorification de l’exploit physique faisait partie intégrante de l’idéologie nazie.

Dans son ouvrage Femmes des pôles, il s’intéresse aux destins de huit femmes hors du commun qui ont engagé un combat pour s’embarquer dans des aventures de navigations et qui se sont illustrées dans l’histoire des expéditions polaires. Il dresse le portrait de ces femmes de caractères qui incarnent la volonté féminine de s’inscrire dans tous les domaines en dépit des barrières qui leurs ont été imposées.

Directeur de collection chez Stock, il publie en 2017 un ouvrage intitulé Scène de boxe, un roman d’Elie-Robert Nicoud (alias Louis Sanders), et signe Le Marquis des stades, une anthologie du cycliste Tristan Bernard au Castor Astral.

En 2019, il participe au magnifique projet 100 Marins, ouvrage dans lequel 100 portraits de marins sont célébrés par 100 auteurs spécialistes de la mer. Illustré par de somptueuses photographies, ce beau-livre rend hommage à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à l’histoire de la navigation au cours de ces 150 dernières années.


En savoir plus :


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Témoignage

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.