Parlons de racisme puisque le racisme concerne tout le monde. Les écrivains Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban invitent à prendre part à cette conversation délicate, mais combien nécessaire. Ni manifeste, ni manuel, ni acte d’accusation, Les racistes n’ont jamais vu la mer engage le dialogue sur nous-mêmes et sur les autres. Tout s’exprime librement, se confronte et se répond. Les mots. Les expériences. Les idées. Les émotions. Parlons de racisme puisqu’il faut dépasser le repli sur soi. Pour vivre ensemble, autrement.
« J’ai commencé à fréquenter les bars, donc boire, très tard dans ma vie. Pour une raison très simple, il faut payer après avoir consommé… Aujourd’hui, dès que j’arrive dans une ville, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est d’aller faire la tournée des bars. Tous les poèmes de La nuit des terrasses forment ensemble une seule plongée à travers ces espaces réels ou imaginaires, pour combiner non seulement ces instantanés, ces souvenirs disparates, mais aussi inviter l’autre à sortir sa tête de son verre, à la convivialité. Le verbe "boire » ne se conjuguet- il pas mieux ensemble ? La nuit des terrasses célèbre l’instant, la rencontre des corps et l’amitié. »
d’autres limites
que rien ne franchit
sinon l’heure ivre de tes lieux offerts
jetés dans la nuit des terrassesle miroir épouse la forme de sa réflexion
ne reste que la houle
pour bercer l’enfance
la mémoire désormais
sera faite d’eau
un peuple s’est mis à danser sur la mer
inlassable soif
ou vaste étendue de whisky