BELLEC François

France

6 avril 2018.

Ce contre-amiral atypique mêle dans ses livres l’amour des paysages marins, des arts plastiques, du patrimoine et de l’histoire. Ancien directeur du Musée National de la Marine, membre et ancien président de l’Académie de marine, il est vice-président de la Société de Géographie. Avec son Histoire universelle de la navigation, qui compte déjà deux tomes, il nous raconte les différentes étapes de la compréhension de la Terre et des océans : un grand festin intellectuel en compagnie d’Ulysse et Ptolémée, Vasco de Gama, Christophe Colomb ou Magellan...

 

Le parcours du contre-amiral François Bellec est atypique. Il mêle la marine, les arts plastiques, le patrimoine et l’histoire. Ses expositions régulières lui ont valu d’être nommé dans le corps des Peintres officiels de la Marine.

Ancien directeur du Musée National de la Marine, actuel président de l’Académie de marine, il est aussi vice-président de la Société de géographie. Il appartient au groupe des Écrivains de marine, fondé en 2003 par quatorze écrivains titulaires de prix littéraires dont plusieurs membres de l’Académie Française, réunis pour la défense et l’illustration du fait maritime français. Conférencier et consultant sur l’histoire de la mer et de la navigation, il a publié une quinzaine de livres, dont plusieurs ont été traduits à l’étranger, a contribué à une trentaine d’ouvrages collectifs et a reçu en 2014, le Grand Prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco.

Chacun de ses livres sur l’histoire de la mer, des découvertes et de la navigation, est une réussite. Après un recueil de 450 photographies d’époque évoquant le littoral français du début du siècle, sa dernière épopée maritime, qu’il commence en 2012 avec L’arbre de nuit, raconte le destin de trois européens du XVIIe siècle, lancés sur la route de l’Orient à la découverte des richesses de Goa. Le second tome, paru deux ans plus tard, nous plonge dans les sombres manigances des Compagnies des Indes anglaise, hollandaise et portugaise pour garder ou s’accaparer le monopole du commerce.

En 2015, le romancier nous raconte l’expédition malheureuse qui fit de Lapérouse un ermite forcé dans un ouvrage intitulé Le testament de Lapérouse. Il dresse surtout le portrait intime d’un homme admiré, auréolé de gloire, passionné par le savoir et les découvertes de son temps, privé de tout, dépouillé de tout, et seul face à son destin.

Son dernir ouvrage, Histoire universelle de la navigation relate les différentes étapes de la compréhension de la Terre et des océans, ainsi que des moyens mis en oeuvre pour relier ces espaces distincts. Cette synthèse magistrale, portée par un style brillant et précis, s’appuie sur une iconographie exceptionnelle, complétée par des cartes et des tableaux synoptiques, qui contribuent à en faire un ouvrage de référence. Le lecteur se voit ainsi convié à un grand festin intellectuel autour des plus illustres figures de notre patrimoine commun, d’Ulysse à Ptolémée, de Vasco de Gama à Christophe Colomb ou Magellan… Une somme magistrale, dont le tome 2 est sorti l’année dernière !


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Beaux livres

Histoire universelle de la navigation : Tome 2, Des étoiles aux astres nouveaux

Jean-Pierre de Monza - 2017

Prenant le relais des conquérants portugais, les nations du nord de l’Europe s’engouffrèrent à leur tour sur la route des Indes pour y bâtir, grâce à leurs puissantes compagnies, les bases du capitalisme moderne. D’autres arpenteurs sillonnaient des océans de plus en plus lointains et gagnaient parfois la gloire en laissant leur nom à une terre, un détroit, une péninsule. Dans leur sillage se profilaient déjà les navigateurs scientifiques du XVIIIe siècle. Certains, comme Bougainville, crurent trouver à l’autre bout du monde le paradis sur Terre. Cook, Lapérouse et tant d’autres y connurent leur enfer, entrant à jamais dans les encyclopédies au siècle même qui les inventa. La plupart contribuèrent avec modestie à l’inventaire des peuples, des sciences naturelles et de la géographie. Dans les ateliers des villes européennes, stimulés par le Longitude Act de 1714, des chasseurs de prime tentaient de vaincre l’insupportable problème de la longitude. Hommage aux calculs des savants et astronomes, aux savoir-faire des mécaniciens et instrumentistes, aux horlogers, enfin, qui, tentant de domestiquer le temps, inventèrent le chronomètre... et la longitude fut ! Anglais et Français, si souvent ennemis sur les mers, s’associèrent dans ces nouvelles sciences. Les navigateurs peaufinèrent l’image du monde avec la complicité des hydrographes et des cartographes, puis des météorologistes et des océanographes. Les découvertes majeures du XIXe siècle - électricité, radiotélégraphie - amenèrent des inventions qui rendirent chaque jour plus sûr le métier de marin jusqu’à l’avènement de l’informatique et des satellites. Ce second tome de l’Histoire universelle de la navigation clôt deux millénaires de courage, d’utopie, d’obstination et d’intelligence. C’est à la fois le souffle d’une épopée humaine et la rigueur d’une aventure scientifique qui sont ici contés avec brio et portés par une remarquable iconographie, déjà garants du succès du premier tome de cette somme magistrale. Le parcours de François Bellec est atypique. Contre-amiral, il est aussi Peintre officiel de la Marine, sociétaire et président d’honneur de la Société nationale des beaux-arts. Il a dirigé le Musée national de la Marine de 1980 à 1997. Il est membre et ancien président de l’Académie de marine, membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, de l’Académie de marine portugaise, et vice-président de la Société de géographie. Consultant pour l’histoire et expert de la Commission nationale des monuments historiques pour le patrimoine maritime, il a reçu en 2013 le grand prix des Sciences de la mer Albert 1er de Monaco, et l’année dernière la médaille navale Vasco de Gama pour services rendus à l’histoire navale du Portugal. Il a collaboré à une trentaine d’ouvrages et d’encyclopédies, et il a publié une vingtaine de livres sur l’histoire des hommes et de la mer, dont trois romans. II appartient au groupe des Ecrivains de Marine fondé par Jean-François Deniau.