BONI Tanella

Côte d’Ivoire

19 juin 2006.
 

Tanella Boni est née à Abidjan en Côte d’Ivoire. Après des études supérieures à Toulouse, puis à Paris IV Sorbonne d’où elle est sortie docteur ès lettres, elle est aujourd’hui professeur de philosophie à l’université d’Abidjan. Ancienne présidente de l’Association des écrivains de la Côte d’Ivoire, membre de l’Académie mondiale de poésie, elle est l’auteur de plusieurs recueils de poèmes, de nouvelles, de livres pour adolescents et de romans.
Son troisième roman, Matins de couvre-feu, est une satire féroce et drôle de la société ivoirienne prisonnière de ses démons avec, en toile fond, la guerre civile rampante qui menace son pays. Elle revient avec un nouveau roman, Les nègres n’iront jamais au paradis. A travers le portrait d’Amédée-Jonas Dieusérail, la voix des exclus se fait entendre. Celle qui explore l’ambiguïté des rapports postcoloniaux et qui dénonce la non-existence des " itinérants ", des " nègres déracinés ".
Ambassadeur de la littérature africaine, des Arts et d’un renouveau africain basé sur le dialogue et la tolérance, Tanella Boni est invitée à de très nombreux congrès dans le monde entier.


Bibliographie :

Résumé de Les nègres n’iront jamais au paradis :

La narratrice, une femme noire, auteure et chasseuse d’idées reçues, croise dans un aéroport un homme blanc, en boubou, qui l’intrigue lorsqu’il crie " les nègres n’iront jamais au paradis ". Elle s’assied à côté de lui dans l’avion et il commence à lui raconter son histoire. Il s’appelle Amédée Jonas Dieusérail (certains l’appellent simplement Dieu), est éditeur, et travaille entre la France et l’Afrique. Il a connu une seconde naissance à l’âge de 22 ans lorsque, coopérant à Korhogo en Côte d’Ivoire, il a découvert l’Afrique. Il lui avoue avoir mis enceinte une de ses élèves, Sali, alors âgée de seulement 12 ans, et porter encore le poids de la culpabilité. Il est d’ailleurs entré dans les ordres après ce viol. Puis en est sorti. Curieuse, la narratrice parvient à se procurer un tapuscrit avec les mémoires de " Dieu ". Il y parle de sa maison d’édition, les " Editions de la Perche du Lac ", Une affaire très rentable grâce à laquelle il peut faire entendre la voix de certains exclus (des " nègres " en particulier) et du cours de son existence.