Poète, romancier, calligraphe, traducteur en chinois de Baudelaire, Rimbaud, René Char et des surréalistes, brillantissime essayiste, prix Fémina 1998, il est le premier écrivain d’origine asiatique à avoir été élu à l’Académie Française.

CHENG François

France - Chine

4 mai 2006.
 
François CHENG
©Emmanuel Bovet

François Cheng est né en Chine centrale, à Nanchang, le 30 août 1929. Issu d’une famille de lettrés, il fréquente l’université de Nankin, puis gagne la France où il s’installe définitivement en 1949. Après des études à la Sorbonne et à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, il choisit l’enseignement et devient professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales. Son œuvre d’essayiste, de traducteur, de calligraphe, de romancier et de poète est imprégnée par une double culture, sa culture orientale d’origine et la culture occidentale d’adoption.
Dans ses poèmes, qui sont autant d’instants fragiles, d’envols à peine notés, de méditations légères, François Cheng se révèle tel qu’en lui-même : discret, pudique, attentif aux mouvements des choses, des êtres et du temps.
Il ra reçu le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française en 2001 pour l’ensemble de son oeuvre. Le 13 juin 2002, il a été le premier asiatique à être élu à l’Académie française, prenant place aux côtés des Immortels au siège numéro 34, celui de Jacques de Bourbon-Busset.


Bibliographie :

Poésies :

Essais et traductions :

Romans :

Livres d’art :

Résumé de A l’Orient de tout :

Traducteur exemplaire, essayiste d’une grande délicatesse, particulièrement voué à l’espace de la calligraphie et de la peinture chinoises, romancier intuitif et profond, François Cheng a également développé une œuvre de poète qui le révèle tel qu’en lui-même : discret, pudique, attentif aux mouvements des choses, des êtres et du temps.
S’il décline le thème, bien connu en Chine, de l’alliance vertigineuse du roc et des racines, du minéral et du vivant, c’est pour suggérer que la promesse peut être dans l’incertain, dans l’éphémère et (si on ne le clame pas trop fort) en nous.
En fait, cette anthologie poétique, la première composée par l’auteur de “L’éternité n’est pas de trop”, incite à un partage qui délivre, propose un parcours lucide qui se veut à la fois serein et alerté. Tous les poèmes rassemblés par François Cheng ressemblent à des instants fragiles, des envols à peine notés, des méditations légères. Avec eux, le fugace, l’impermanent peuvent devenir des alliés, des amis bénéfiques et transitoires, même si rien ne peut les empêcher de passer. “Ah nuage un instant capturé / Tu nous délivres de notre exil.” Sans oublier qu’il est toujours un viatique pour les obstacles qui restent à franchir, pour la route qui reste à inventer, pour la beauté qui reste à capter en chacune de ses incarnations, en chacune de ses métamorphoses.