VELTER André

France

29 février 2008.
 

Né à Signy l’Abbaye (Ardennes) en 1945, André Velter est l’auteur d’essais et de nombreux ouvrages de poésie chez Gallimard. Il partage son activité entre les voyages au long cours (Afghanistan, Inde, Népal, Tibet) et la mise en résonance des poésies du monde entier. Sur France culture, il anime l’émission Poésie sur parole. Il dirige chez Gallimard, la collection Poésie Gallimard et a reçu le Goncourt Poésie en 1996.

C’est aussi un grand voyageur et un médiateur des poètes du monde entier. Il vient de publier Le haut pays suivi de La traversée du Tsangpo, une édition revue et augmentée de l’ouvrage paru pour la première fois en 1995, et est sur le point de présenter Zingaro suite équestre et autres poèmes pour Bartabas.

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Argumentaire de Extases :

Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu même d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d’expériences artistiques sollicitant l’espace du dehors. Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l’acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d’Ernest Pignon-Ernest métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu’à faire de ces lieux et du temps l’œuvre même. Du Chili à Soweto, d’Alger à Naples, de Charleville à Paris, la confrontation des drames de notre temps comme l’exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l’artiste un risque chaque fois inédit, celui-là même qui hantait Rimbaud quand il s’acharnait à trouver le lieu et la formule. Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l’a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation et Madame Guyon. Pour qui a toujours fait du corps l’objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d’une thématique de cette nature relève autant d’une quête que d’un défi. Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d’expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?

Résumé de Le haut pays suivi de La tarversée du Tsangpo :

"La poésie trouve ici une unité de lieu : l’altitude. Celle du Tibet et de l’Himalaya, celle de ce Toit du Monde qui ne recouvre rien mais donne sur le ciel dans une autre lumière. Le Haut-Pays esy le troisième pôle de la terre : là où les boussoles s’essoufflent et perdent leurs repères, là où s’ébauche un réel aimanté.
Ce qui s’éprouve alors, c’est l’expérience du lointain et du proche, de l’infini, de l’infime, de la plénitude et du manque. Il y a tout ensemble le jeu des muscles, l’ivresse des visions, le silence, la solitude, la montée des mots ou des chants. Il y a aussi comme une traque fervente qui s’exalte, s’irrite, s’émerveille de son propre mouvement.
Il va sans dire que ce parcours n’est pas celui d’un dévot. La rencontre avec le bouddhisme tibétain intervient d’abord et tout naturellement dans le sens de la marche : c’est une approche physique, pas un acte de piété, même si la traversée du Tsangpo mène à Samyé, le monastère des origines.
Poème et polyphonie à la suite, ce livre n’accueille en effet que des ascèses toniques où le corps est en fête et l’esprit des plus libres."

André Velter