Illustratrice de talent diplômée de l’Académie des beaux-arts et de l’Ecole des Arts Décoratifs de Rome, l’Italienne Chiara Carrer cumule les prix et les reconnaissances de par le monde et a déjà publié une centaine d’ouvrages dans son pays, mais reste assez peu traduite en France. Après le prix Unicef en 1995, la Pomme d’Or de Bratislava en 2003, le prix Andersen - Il mondo dell’infanzia en 1999 en tant que meilleure illustratrice de l’année... Chiara Carrer a reçu en 2007 la mention spéciale de la Biennale de l’illustration jeunesse « Ilustrarte » à Lisbonne pour Le Petit Chaperon rouge. Quant à son travail sur Alice au pays des merveilles, il a fait l’objet d’une exposition présentée à Bologne et Genève. Elle a par ailleurs été exposée au Japon, au Brésil et en République tchèque.
Parallèlement à son activité d’illustratrice, elle anime des ateliers de dessin pour les enfants, dans des écoles et des bibliothèques et vit aujourd’hui à Rome. Avec la série du "Lutin" publiée aux éditions suisses La Joie de Lire, Chiara Carrer s’adresse directement aux enfants, à leur sensibilité artistique, au plaisir de regarder des couleurs, des dessins. Point d’histoire racontée au sens strict du terme, mais une invitation à appréhender le monde et ses notions (art, lettres, connaissances…) avec imagination et liberté. Après Le Lutin des chiffres, Le Lutin des Lettres, Le Lutin des couleurs et Le Lutin des Arts, sort aujourd’hui, Le Lutin de l’univers, où notre petit personnage navigue au cœur des éléments.
Le lutin des lettres sera l’un des albums de l’exposition Les abécédaires ne manquent pas d’air !
- Le Lutin de l’univers (La Joie de Lire, 2010)
- Barbe-Bleue d’après Charles Perrault (La Joie de Lire, 2008)
- Le Lutin des arts (La Joie de Lire, 2008)
- Quand on ferme les paupières : La nuit de Noël avec Federica Lacobelli (Actes Sud Junior, 2007)
- Le lutin des couleurs (La Joie de Lire, 2006)
- Alice racontée aux petits enfants d’après Lewis Carroll (La Joie de Lire, 2006)
- L’imagier de Chiara (La Joie de Lire, 2005)
- Le Petit Chaperon rouge d’après Grimm (La Joie de Lire, 2005)
- Le Lutin des lettres (La Joie de Lire, 2003)
- Mimi Jalousie (Nathan, 2002)
- Le Lutin des chiffres auteur : Anne Salem-Marin (La Joie de Lire, 2002)
- Le Trésor d’Arif auteur : Marco Carrara (Circonflexe, 2002)
- A qui la faute ? auteur : Marco Carrara (Circonflexe, 2001)
- Mon Petit bouchon - Autobiographie d’un bouchon auteur : Sophie Benini Pietromarchi (La Joie de Lire, 2001)
- L’arroseur arrosé auteurs : Anne Salem-Marin et Ana Maria Machado (La Joie de Lire, 2000)
Présentation : Le Lutin de l’univers
Dans cette collection aux accents artistiques et ludiques, un petit personnage curieux de tout se promène au pays de la connaissance.
Après avoir exploré le monde des lettres, des chiffres, des couleurs et de l’art, le voici confronté à des éléments « universels ». Pierre, pluie, plume, maison sont autant d’occasions pour l’illustratrice italienne de jouer de situations et de formes. Avec ingénuité, des liens inattendus et poétiques se créent. Ainsi une boule peut- elle servir de nid au lutin endormi, de trou, de pelote de fil ou de météorite, tandis qu’aux lignes de la pluie suivent celles des barreaux de prison.
Présentation de Barbe Bleue
Lorsque Chiara Carrer s’empare d’un classique, le résultat n’est jamais banal. Après Alice et le Petit Chaperon rouge, c’est au tour de ce conte à l’horreur fascinante d’évoluer dans l’imaginaire de l’illustratrice romaine.
Le texte distille son charme vénéneux au gré de phrases courtes, rythmées comme un poème, où les heures sonnent comme un glas : 8h00, le village est désert. Une femme se fait belle pour la noce. 10h00, l’homme à la barbe bleue n’est pas loin. Il prend la femme pour épouse. 18h00, larmes amères. La femme ne sait que faire, la tache de sang sur la clé ne s’effacera pas. Sa sœur plongera elle aussi dans l’horreur sanglante.
La solitude, la détresse des sœurs prisonnières trouvent un écho saisissant dans l’illustration où le papier brut et le crayonné épuré contrastent avec le bleu solide de l’homme cruel et froid. Les visages et les ellipses visuelles reflètent l’effroi de la situation, l’ensemble porte une tension qui rappelle certains travaux de Picasso… De l’angoisse stylisée du plus bel effet !
- « Cet album oblong génère un sentiment de malaise grandissant au fil de la lecture… Une réussite donc ! » Parole (revue francophone de l’Institut suisse Jeunesse et Médias)
- « Une version résolument dépouillée, rythmée par de courtes phrases qui tiennent plus de l’art du haïku que de la prose et portée par de sobres illustrations entre dessins et collages » Journal La Liberté (Suisse)