FEDOROVSKI Vladimir

Russie

2 mars 2010.
 

Diplômé de l’Institut des Relations Internationales de Moscou, ses connaissances en arabe lui valent d’être nommé attaché de l’ambassade russe en Mauritanie à la fin des années 1960 et le propulsent ensuite au poste d’interprète du Kremlin en langue Arabe. Il sera, entre autres, chargé des entretiens entre Saddam Hussein et Leonid Brejnev, secrétaire général du Parti Communiste de 1964 à 1982.
Après quelques années de bons et loyaux services, Brejnev lui décroche un poste d’attaché culturel à l’ambassade soviétique de Paris, il passe ensuite consul et se doit de suivre à la lettre les directives de Moscou, notamment de refuser le visa aux personnes jugées indésirables par le KGB, il affirme cependant être « le seul à ne pas avoir été membre des services secrets. »
Puis il rentre à Moscou, au ministère des affaires étrangères (MID), comme chef de cabinet du vice-ministre Petrovski et se lie d’amitié avec Iakovlev, ancien chef de la propagande, emminence de Gorbatchev, en exil à Ottawa et iniciateur de la perestroïka, dont Vladimir Fédérovski sera chargé de la promotion en Occident.
En 1985, lorsque Gorbatchev arrive au sommet du pouvoir, Vladimir Fédérovski devient conseiller d’ambassade à Paris. Il prend définitivement conscience que la réforme du système sera difficile et devient porte-parole de Boris Eltsine et du Mouvement des réformes démocratiques durant les jours fatidiques de la résistance au putsch de Moscou de 1991 qui sonnent le glas du communisme. Il aurait pu alors revenir à la diplomatie, mais il préfère choisir le chemin de la littérature en embrassant une triple carrière d’écrivain, d’éditorialiste international et d’universitaire.
Il est naturalisé Français en 1998, grâce à l’intervention de Jacques Chirac lié d’amitié avec Boris Eltsine à l’époque. Il devient ensuite chargé de cours à HEC Paris et se consacre à l’écriture. Ses livres, rédigés en français, seront traduits dans 22 langues et recevront 8 prix littéraires, notamment pour Le Roman de Saint Pétersbourg, Le Roman du Kremlin et Le Roman de la Russie insolite, respectivement Prix de l’Europe, Prix du meilleur document de l’année et Prix Louis Pauwels.
Par ailleurs, tout un pan de sa vie est lié à la Normandie, il fut conseiller au mémorial de Caen pour les questions sur la Guerre froide et, en 2000, il a été élu à l’Académie de Caen, la plus ancienne académie régionale d’Europe, au siège de Léopold Sédar Senghor, pour sa contribution à la francophonie. Son 23ème ouvrage Le Roman de Tolstoï est à paraître le 25 avril 2010 aux Editions du Rocher.
À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Léon Tolstoï, Vladimir Fédorovski retrace sa vie sentimentale, bousculant des vérités à demi enfouies.

Bibliographie :



Présentation de : Le roman de Tolstoï (Éditions du Rocher Avril 2010)

À l’occasion du centième anniversaire de la mort de Léon Tolstoï en 2010, Vladimir Fédorovski, l’écrivain d’origine russe le plus édité en France, présente un livre inattendu en suivant étape par étape la vie sentimentale de Léon Tolstoï.
Comme dans un roman policier, l’auteur mène l’enquête, bousculant des vérités à demi enfouies.
Les histoires d’amour de Tolstoï défilent à travers les pages comme dans un film : l’éveil sensuel de sa prime jeunesse ; la débauche avec les femmes tsiganes ; sa pittoresque romance avec Mariana, une belle Cosaque du Caucase ; sa passion absolue pour une paysanne de Iasnaïa Poliana et enfin, les aléas de l’amour conjugal avec la femme de sa vie, son épouse Sophia Andreïevna.
Léon Tolstoï se sentira ainsi toujours tiraillé entre son tempérament volcanique et sa conscience exacerbée. Sa soif des plaisirs citadins de la chair l’éloigneront constamment de la paisible route de sa campagne chérie, où il aurait tant voulu mener une existence d’ascète.
Vladimir Fédorovski présente Tolstoï comme un personnage éminemment moderne, symbole de la recherche de la spiritualité et de l’amour.
Le livre est illustré de photos rares, voire inédites.

Le roman de l’âme slave (Éditions du Rocher, 2009)


A l’occasion de l’année de la Russie (marquée par une grande campagne médiatique et des
centaines de manifestations), Vladimir Fédorovski, l’écrivain d’origine russe le plus édité
actuellement en France, propose une balade dans le temps et dans l’espace, éclairée par des
guides étonnants. La structure de ce livre rappelle son best seller Le Roman de Saint-
Pétersbourg. Grands aventuriers, hommes d’Etat calculateurs, amoureux passionnés ou
artistes désespérés, les protagonistes de « ce roman russe » défilent sur la scène de l’Histoire
comme dans le théâtre italien.
Chanel et Stravinsky, Diaghilev et Nijinski, Matisse et Lydia, Olga et Picasso, Anna et
Modigliani, Tchékhov, Cocteau, Soljenitsyne … Russes, Polonais, Espagnols, et bien sur
Français, ils étaient jeunes, ils se cherchaient, ils s’aimaient ; ils inventèrent l’art moderne,
changeant le cours du siècle. Ils étaient souvent en France, réunis par les fameuses Saisons
russes (lancées il y a cent ans à Paris) et passent à travers ces pages comme une traînée de
poudre d’or, mêlant la politique à la poésie, le théâtre à la littérature.
A la lumière de documents récemment déclassifiés, l’auteur raconte ces histoires peu connues
ou souvent inédites, permettant ainsi de découvrir les facettes insolites de l’âme slave, ses
allées sombres et ses éclats. Des destins qui font rêver, un mélange de mystère, d’amour et
d’évasion.
Ce livre est considéré comme un des ouvrages les plus importants de la carrière littéraire de
l’auteur et est très présent dans les médias, à l’occasion de l’année de la Russie en France en 2010 ainsi qu’à l’occasion du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin en novembre 2009.