DJIAN Jean-Michel

17 février 2011.
 

Titulaire d’un doctorat en sciences politiques consacré à l’Innovation culturelle et l’État, Jean-Michel Djian est professeur associé à l’université Paris VIII et initiateur du « DESS de Management culturel européen » et de celui de « Coopération artistique internationale ». Il préside avec Cheick Omar Sissoko, cinéaste et ministre de la culture au Mali, l’Université ouverte des 5 Continents de Tombouctou (Mali). Journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde de l’Éducation , il est un collaborateur régulier du journal Le Monde diplomatique, de Jeune Afrique et de La Croix. Par ailleurs, il est fondateur et directeur de la publication Culture Europe International. Auteur, il a notamment publié Léopold Sédar Senghor : Genèse d’un imaginaire francophone (2005) et Politique culturelle : la fin d’un mythe (2005) parus chez Gallimard.
En 2010, il publie un ouvrage sur le géant des lettres africaines, Amadou Kourouma, première biographie consacrée à l’auteur.


Bibliographie

Filmographie


Présentation de Ahmadou Kourouma

spip_logoA l’occasion du cinquantenaire des Indépendances africaines, célébré durant toute cette année en France comme dans 14 pays d’Afrique, et du quarantième anniversaire de l’avènement de la notion même de francophonie, paraît la première biographie consacrée à Ahmadou Kourouma, écrite par le journaliste et écrivain Jean-Michel Djian.
L’auteur retrace (il ne s’agit pas ici d’une biographie à thèse, ni d’un compte rendu exhaustif, mais d’une biographie inspirée, intuitive) l’itinéraire surprenant du grand écrivain ivoirien, montrant combien Kourouma est devenu une figure incontournable dont se réclame aujourd’hui toute la nouvelle génération des écrivains africains, de Kossi Efoui à Fatou Diome, de Abdourahman Waberi à Alain Mabanckou. Il a clos un « siècle désespéré » et ouvert une nouvelle page, en émancipant l’Afrique des questionnements de l’héritage colonial et post-colonial, et en libérant de façon décisive une parole entravée par des discours dominants d’inspiration le plus souvent « ethnologique ». En ce sens, il est l’illustration d’une certaine modernité africaine qui, mise à l’épreuve des espoirs et des désillusions des Soleils des Indépendances, s’est patiemment constituée, envers et contre tout, durant ces dernières décennies. On n’oubliera pas que cet emblème majeur de la francophonie, d’abord découvert par un éditeur québécois, puis légitimé par un prix en Belgique, a été définitivement consacré en France par le Seuil.

Revue de presse :


Présentation de Rêver le Français

Ce documentaire aborde le sujet de la langue française de façon vivante et actuelle en questionnant sa « fabrication », sa diversité, son évolution, son expression et son pouvoir. C’est au contact de la rue, au coeur de la création artistique et dans le discours politique que Jean-Michel Djian et Philippe Lavalette abordent les perceptions du français, notamment par les témoignages de personnalités aussi diverses et fortes que Michel Serres, Max Gallo, Fatou Diome, Axelle Red, Gérard Depardieu, Denys Arcand, Philippe Delerm et Louise Beaudoin.
Le premier volet de la trilogie, intitulé La fabrique des mots, porte sur l’évolution de la langue française et démontre que, tout en s’enrichissant au contact des expressions des peuples et des autres langues, la langue est devenue une affaire d’État.


Présentation de Vincennes : Une aventure de la pensée critique

Conspuée par le pouvoir politique mais célébrée par les intellectuels du monde entier, " Vincennes " est une légende. Car l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, initiée il y a quarante ans par Edgar Faure dans la foulée de 68, a su attirer dans ses murs parmi les plus grands penseurs et artistes contemporains : Alain Badiou, Étienne Balibar, Roland Barthes, François Châtelet, Noam Chomsky, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Dario Fo, Michel Foucault, André Glucksmann, Félix Guattari, Pierre Guyotat, Henri Laborit, Jacques Lacan, Georges Lapassade, Jean-François Lyotard, le mime Marceau, Herbert Marcuse, Jacques Marseille, Henri Meschonnic, André Miquel, Henri Mitterand, Mona Ozouf, Jean-Claude Passeron, Frank Popper, Jacques Rancière, Madeleine Rebérioux, Michel Serres, Tzvetan Todorov, Iannis Xenakis et tant d’autres encore. En réunissant des textes et des documents dont certains sont inédits, Jean-Michel Djian honore l’expérience vincennoise à travers les témoignages de quelques-uns de ceux et celles qui l’ont enfantée ou nourrie : l’écrivaine Hélène Cixous, les géographes Yves Lacoste et Alain Bué, le mathématicien Denis Guedj, les linguistes Pierre Encrevé et Bernard Cerquiglini, l’historien de l’art Pascal Bonafoux, les anglicistes Bernard Cassen et Pierre Dommergues, le psychanalyste Gérard Miller, le poète Philippe Tancelin, la dramaturge Stéphanette Vendeville, le lusophone ( et ancien président de la République du Portugal ) Mario Soares, le sociologue de l’éducation Rémi Hess, l’historien journaliste Jacques Julliard... Creuset fécond des imaginaires sociaux, des utopies politiques et des pratiques novatrices de la transmission des savoirs, l’histoire de Vincennes illustre ici, et de belle manière, le rôle critique de l’Université française. Un pavé dans le jardin de la pensée unique académique d’aujourd’hui.