ROELLINGER Olivier

France

7 mai 2020.

Cuisinier corsaire, grand chef étoilé de Cancale et alchimiste de l’épice, Olivier Roellinger se nourrit de rêves, de flibuste, et de grand large. Considéré par la critique comme l’un des plus grands chefs français, il écrit depuis 2005 et partage régulièrement depuis lors sa vision de la cuisine avec le public de Saint-Malo. En 2019, le célèbre cuisiner lance dans Pour une révolution délicieuse, un appel à ses concitoyens pour défendre la liberté de se nourrir avec bon sens et à lutter contre l’industrie agro-alimentaire et la fracture alimentaire. Une pensée essentielle pour repenser notre monde de demain à l’heure de la crise sanitaire.

 

Né en 1955 dans une maison voisine de celle de Surcouf, le cuisinier corsaire, grand chef étoilé et alchimiste de l’épice, grandit au fil de ses rêves de grand large.

En 1976, le jeune homme est reçu à l’Ecole des mines quand une agression d’une rare violence l’oblige à un long séjour à l’hôpital, qui interrompt son brillant parcours scolaire. Avec sa femme Jane, il décide en 1982 de transformer la demeure familiale, la Maison Bricourt, en table d’hôte. Après seulement deux ans d’existence, le restaurant, spécialisé dans les fruits de mer et les épices, reçoit sa première étoile au Michelin. La seconde viendra en 1988. La critique le considère bientôt comme l’un des plus grands chefs français.

Il publie Une cuisine contemporaine chez Flammarion en 2005 et est honoré l’année suivante d’une troisième étoile par le Guide rouge Michelin. Une distinction jamais décernée jusqu’alors à un chef breton.

Entre 2005 et 2011, Olivier Roellinger partage avec le public de Saint-Malo sa vision de la cuisine dans l’espace "Saveurs du monde" du festival Etonnants-Voyageurs .

Récits d’un voyage autour de ce monde de saveurs, un livre et un film intitulés Trois étoiles de Mer, produits d’une collaboration avec le romancier globe-trotter Christian Lejalé, paraissent en 2008. L’été de cette même année, Olivier Roellinger décide de fermer son restaurant de Cancale, et de rendre ses trois étoiles, une décision qui surprit le monde de la gastronomie française et fit couler beaucoup d’encre (Le figaro.fr, Le Point.fr, Libération.fr). C’est qu’en cuisine comme dans la vie, le chef est avant tout un homme simple, bon vivant, à la recherche de l’authenticité plus que des honneurs. Il continue évidemment de cuisiner, par passion, au château Richeux, face au Mont Saint-Michel.

En 2009, il écrit La cuisine des corsaires : Petite conférence sur la gastronomie , avant la publication du merveilleux Voyage aux Pays des Merveilles : un ouvrage écrit à quatre mains avec Christian Lejalé pour raconter encore la cuisine et ses produits. La suite ne se fera pas attendre puisqu’en 2012 le chef propose Épices & Roellinger, guide de ses préférences en matière de saveurs épicées. Une nouvelle invitation à la promenade gourmande sur les chemins du monde.

Cette année, il nous revient avec Pour une révolution délicieuse !, un gouleyant appel à la lutte contre l’industrie agro-alimentaire et la fracture alimentaire.

In English


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Pour une révolution délicieuse

Fayard - 2019

Levons-nous pour une révolution délicieuse ! Armons-nous de notre bon sens et retrouvons notre liberté. Menons, ensemble un soulèvement pacifiste alimentaire.

Comme vous, j’ai longtemps regardé ailleurs. Ou plutôt, j’étais pris dans mes combats quotidiens : obtenir des étoiles, les conserver, servir les meilleurs plats à mes clients. Sauf qu’un jour, j’ai eu un déclic. Je me suis dit que mon rôle était autre, que la situation était trop grave pour que je laisse notre nourriture aux mains des industriels. Je ne pouvais pas assister sans rien faire à la privatisation du vivant par l’agrobusiness.

Je ne pouvais pas me contenter de sauvegarder quelques îlots où ces pirates n’auraient pas le droit de cité. Car aujourd’hui, pour manger sainement, il faut presque être hors la loi. Et la fracture alimentaire ne cesse de se creuser.

Ce constat accablant, je ne peux m’y résoudre. Je veux sortir ce trésor qu’est notre nourriture, des griffes de l’industrie… et du repli sur soi. La nourriture est tout à la fois notre premier médicament, notre héritage et notre culture. C’est notre socle, notre passé, notre présent, et notre avenir. Puisque les hommes politiques ne veulent pas se battre pour la défendre, nous, citoyens, pouvons nous lever pour une révolution délicieuse et reprendre notre destin en main.

— -

Revue de presse :