CHANDEIGNE Michel

France

28 avril 2023.

Homme de lettres fou amoureux du Portugal, Michel Chandeigne est le cofondateur des éditions Chandeigne, avec lesquelles il s’emploie à faire connaître en France la culture lusophone, édite d’anciens récits de voyage en portugais et publie de magnifiques ouvrages sur les grands voyageurs. Il publie en 2018 le récit des expéditions du grand navigateur Willem Barentsz, qui en 1597 a redécouvert l’archipel du Spitzberg, ainsi qu’un récit émouvant de Patrick Straumann sur les migrants ayant transité par Lisbonne en 1940.

 

Homme de lettres fou amoureux du Portugal, Michel Chandeigne s’attache depuis des années à faire connaître en France la culture lusophone dans son ensemble, y intégrant donc le Brésil et l’Afrique lusophone.

En 1982, alors coopérant militaire au lycée français de Lisbonne où il enseigne la biologie, il tombe totalement amoureux de la culture portugaise. De retour en France, il dirige la publication de livres portugais chez Autrement et traduit les poèmes de Fernando Pessoa, Al Berto ou Nuno Judice. En 1986, il décide de monter à Paris et d’y installer son atelier typographique. Il y fonde dans le même temps la Librairie portugaise puis les éditions Chandeigne en 1992.

La collection phare des éditions Chandeigne, la Magellane, réédite d’anciens récits de voyage en portugais dans le respect du texte original et publie de magnifiques ouvrages sur les grands voyageurs. Le premier texte publié est Histoires tragico-maritimes (Éditions Chandeigne, 1992) ou la relation de trois naufrages portugais au XVIe siècle. La Magellane, devenue une collection de référence sur l’histoire de l’exploration, fait peau neuve en janvier 2017 et voit arriver la Magellane poche. Destinée à accueillir des titres épuisés de la “Magellane”, elle est inaugurée par Histoires tragico-maritimes, 1552-1563, avec une préface de José Saramago, et Vasco de Gama, le premier voyage aux Indes, 1497-1499. Cette collection à pour objectif de réunir les grands textes des découvertes, en format poche, avec une maquette graphique étonnante et un premier cahier couleurs. Les grands textes des découvertes accessibles à tous !

Après Histoires tragico-maritimes, 1552-1563, trois stupéfiants récits de naufrage, Le voyage de Vasco de Gama aux Indes par le cap de Bonne-Espérance, écrit par un témoin oculaire, ou encore La découverte du Japon, 1543-1552, il publie en 2018 un ouvrage sur le navigateur hollandais le plus célèbre en son pays, mais sa figure reste peu connue en France. Pourtant, il fut l’un des premiers à tenter le passage du nord-est vers la Chine lors de trois voyages mémorables de 1594 à 1596. Lors du troisième, il redécouvrit l’archipel du Spitzberg, le Svalbard des Vikings, avant que son navire ne soit pris par les glaces. Après des mois d’hivernation dans la nuit polaire et un voyage de 2 800km en chaloupe sur une mer partiellement gelée, seuls 12 des 17 marins partis regagnèrent Amsterdam ; Barentsz n’était pas pami eux. Un récit de magnifiquement illustré par des cartes et des gravures.

La même année, il publie un récit de Patrick Straumann, Lisbonne, ville ouverte, un livre prenant et poignant sur les migrants de 1940 pour lesquels Lisbonne était la seule voie vers l’Amérique.


En savoir plus :

L’ensemble des publications de Michel Chandeigne peut être consulté sur le site des éditions Chandeigne.


Bibliographie (sélective)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Prisonniers des glaces. Les expéditions de Willem Barentsz et la découverte du Spitzberg

Chandeigne - 2018

Willem Barentsz est le navigateur hollandais le plus célèbre en son pays, mais sa figure reste peu connue en France. Pourtant, il fut l’un des premiers à tenter le passage du nord-est vers la Chine lors de trois voyages mémorables de 1594 à 1596. Lors du troisième, il redécouvrit l’archipel du Spitzberg, le Svalbard des Vikings, dont la connaissance s’était depuis perdue. Poursuivant plus à l’est, son navire fut pris par les glaces au nord de la Nouvelle-Zemble.

Les dix-sept marins, ignorant tout de la réalité de la nuit polaire, durent hiverner de longs mois dans une cabane qu’ils bâtirent, se nourrissant de renards et luttant chaque jour contre les ours affamés, le scorbut et le froid extrême. L’été venant, constatant que leur vaisseau était à jamais perdu, les hommes se résignèrent à regagner en chaloupe la Norvège. Lors de ce voyage de 2800 km sur une mer partiellement gelée, Barentsz trouva la mort, mais douze survivants revinrent à Amsterdam où le récit de leurs exploits fut imprimé et connut un immense succès en Europe avant de retomber dans l’oubli, jusqu’à ce qu’un navire retrouve la « cabane de survie » en 1871 et rapporte des centaines d’objets quotidiens, parfois très émouvants, que les hommes avaient laissés sur place.

Traduit par Xavier de Castro (pseudonyme de Michel Chandeigne)