Les eaux troubles de la mémoire

Avec : Armistead MAUPIN, Vincent HEIN, Alice ZENITER

20 septembre 2018.
 

Avec : Armistead MAUPIN, Vincent HEIN, Alice ZENITER
Animé par Maëtte CHANTREL et Michel ABESCAT

 

DERNIER OUVRAGE

 

Kwaï

Phébus - 2018

Vous souvenez-vous du film de David Lean, Le Pont de la Rivière Kwaï, adapté d’un roman de Pierre Boulle ? Pour Vincent Hein, c’est une partie de son enfance — les soirées cinéma calé contre son père, près de la cheminée et devant la TV. Alors, partir en Thaïlande sur les rives de la célèbre rivière le plonge dans les eaux troubles de la mémoire. Il se souvient des hommes de sa famille, marqués par les guerres. Mais il évoque aussi les atrocités commises par l’armée japonaise… Le roman de Pierre Boulle décrivait des militaires anglais certains de leur supériorité. Quand il s’agit de violence, le récit de Vincent Hein prouve que l’Orient et l’Occident se valent.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Biographie

Mon autre famille

L’Olivier - 2018

« À cette époque reculée, j’étais encore trop jeune pour comprendre qu’il n’y aurait jamais de dame à mes côtés, généreuse ou non. (…) Certains enfants en font très tôt l’expérience, bien avant que nous n’apprenions le sens du mot et que nous ne laissions nos coeurs impétueux nous montrer la voie vers le Vrai Nord. Nous grandissons tels les individus d’une espèce entièrement différente, antilopes solitaires parmi le troupeau des bisons de nos proches. Tôt ou tard cependant, où que nous vivions, il nous faut partir en diaspora, nous aventurer loin de nos parents biologiques pour découvrir notre famille logique, celle qui pour nous fera véritablement sens. Il le faut, si nous ne voulons pas gâcher nos vies. »

Comment quitter une famille conservatrice du Sud pour renaître à San Francisco ? C’est la trajectoire effectuée par Armistead Maupin au cours de sa vie : né en Caroline du Nord dans une famille aux idées très arrêtées, il réalise vite que le Sud est trop petit pour lui, et prend la route en quête d’aventures. Il les trouvera, d’abord dans les jungles du Vietnam où il s’initie à l’homoérotisme, et ensuite, dans l’un des endroits les plus fous qu’on puisse imaginer : San Francisco au début des années 1970.

Derrière tout cela, Armistead Maupin exprime le besoin de se réinventer et d’échapper aux déterminismes de la naissance. C’est à San Francisco qu’il trouve son « autre famille », une famille d’affinités électives et d’amitiés, une famille construite par les luttes. Il retrace l’émergence des mouvements gays et lesbiens, dessine le portrait d’une ville en ébullition. Et entrouvre la porte sur le cabinet d’écriture où sont nés le célèbre 28 Barbary Lane et Anna Madrigal, personnage bigger than life.

Œuvre traduite de l’anglais (États-Unis) par Marc Amfreville.


Revue de presse

« Peu de gens ont retracé avec plus d’élégance qu’Armistead Maupin ce passage du vieux Sud conservateur à San Francisco arborant le drapeau arc-en-ciel, à travers les gouffres du doute et de la maladie tragique. »

(Chris Bryant, New Statesman)

« On y trouve beaucoup de ce qu’on attend de Maupin : de l’esprit et de la peine rassemblés en un ensemble bien ordonné, de sorte que chaque anecdote peut provoquer une douleur mélancolique et un fou rire dans un même paragraphe. »

(New York Times Book Review)

« Les mémoires toujours honnêtes, souvent pleines d’humour, et incroyablement puissantes d’un des auteurs américains les plus influents de notre époque. »

(The Advocate)

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’Art de perdre

Flammarion - 2017

L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.


Revue de presse