Des récits et des hommes

Avec : Azad Ziya EREN, Michael PATERNITI, Bahiyyih NAKHJAVANI

19 septembre 2018.
 

Avec : Azad Ziya EREN, Michael PATERNITI, Bahiyyih NAKHJAVANI
Animé par Maëtte CHANTREL et Pascal JOURDANA

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Eux & Nous

Actes Sud - 2016

Quand Bibijan, bientôt octogénaire, se résout enfin, sous la pression de ses deux filles, à quitter Téhéran, elle a pour destination Los Angeles, siège d’une vaste communauté iranienne en exil, où son aînée, Goli, a fondé une effrayante famille qui se veut plus américaine que nature. Mais la vieille dame n’est pas davantage attirée par Paris, où vit sa cadette, Lili, artiste conceptuelle bohème, dont sa mère a découvert non sans répulsion l’appartement incommode sous les toits d’une décevante Ville Lumière. Armée de la précieuse “carte verte” dont chacun ne cesse en vain de lui vanter les vertus, Bibijan, qui ne vit plus, de fait, que pour connaître le sort de son fils, Ali, mystérieusement disparu dans les montagnes kurdes, navigue, ballottée entre ses filles qui se disputent son destin, dans les décors d’un Occident dont l’a d’emblée révulsée le matérialisme éhonté qui semble avoir gravement contaminé l’exil de ses compatriotes.
À travers le destin d’une famille incarnant une communauté aux mille visages qui transcende les frontières, Bahiyyih Nakhjavani dresse, sous les dehors d’une satire jubilatoire, l’attachant portrait, toutes générations confondues, d’un peuple qui, déchiré par la succession des tyrannies anciennes et nouvelles, et désormais seulement relié par l’usage de la langue ancestrale partagée, ne cesse d’osciller entre nostalgie et déni, offrant ainsi, sur l’histoire d’une nation régulièrement placée sous les feux de l’actualité la plus névralgique, un éclairage aussi inédit que subversif.

Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

La chambre à récits : la passion, la vengeance et la vie dans un village

Noir sur Blanc - 2017

Dans le hameau médiéval de Guzmán (en Castille, 80 habitants), l’on se réunit depuis des siècles dans la « Chambre à récits », une pièce étroite, creusée dans le calcaire, où se partagent les histoires et le vin du pays. Si Michael Paterniti débarque un jour dans ce village, avec sa petite famille, c’est parce qu’on y produit un fromage de légende : le Páramo de Guzmán, qui est paraît-il le meilleur et le plus cher au monde. Il va y rencontrer le maître-artisan en personne, un génie volubile et magnétique, un homme au cœur brisé qui se nomme Ambrosio. Ce que Paterniti découvre à Guzmán ne ressemble en rien à la fable idyllique, au petit conte pour amateurs de slow food qu’il s’était imaginé.

Ragots, jalousies, passions terrifiantes, le village révèle peu à peu tous ses secrets (hormis celui de son fromage) et l’auteur se retrouve embarqué dans les intrigues, impliqué même. Et puisqu’il est bientôt question de préparatifs d’un assassinat…

Le journalisme narratif à son meilleur : mille digressions, des récits gigognes et une implication de l’auteur irrépressible (voire périlleuse).

Traduit de l’anglais (États Unis) par Vincent Raynaud


Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 

Zagros, fils de Chronos

Bleu Autour - 2018

Zagros, enfant kurde, voit sa ville assaillie par les forces du mal et se trouve jeté sur les chemins de l’exil avec sa famille de tisserands de kilims. Les voici bientôt ballotés par les mers où les enfants perdent le sillage des parents. Zagros grandira trop vite au fil de son périple entre le golfe Persique et l’Atlantique. Il croise les noirs desseins du capitaine Achab de Moby Dick. Le Prince Dakkar cher à Jules Verne le mène sur l’île d’Elysion où échouent les petits naufragés d’aujourd’hui. Et le gardien de l’île, Chronos, l’enserre dans sa tenaille… Le tragique de l’exil est de tous les temps, nous dit ce roman fantastique et moderne, mythologique et littéraire, où apparaissent encore le paon sacré des Yézidis et les yeux profonds comme les mers des étonnants voyageurs de Baudelaire…

Traduit du Turc par Jean Lescat