DAMASIO Alain

France

18 mars 2019.

Primé à de nombreuses reprises - Prix Européen Utopiales 2007 et du Grand Prix de l’Imaginaire 2006 - pour La Zone du dehors et La Horde du contrevent, cet écrivain de génie règne en maître sur la littérature d’anticipation française. Spécialiste des questions d’intelligence artificielle et du transhumanisme, il demeure très sollicité par les médias, et apprécié de la critique comme du public. Auteur à l’imaginaire débordant, il développe une œuvre d’une rare richesse. Après 15 ans de silence, il publie un nouveau roman d’anticipation intitulé Les Furtifs, fruit d’un travail de plus de dix ans. Accompagné d’un album, où les textes sont mis en musique par Yan Péchin et déclamés par l’écrivain, ce récit met en scène un père sur les traces de sa fille, disparue en pleine nuit avec d’énigmatiques êtres vivants de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.

 

Caracolant sur les cimes de l’imaginaire made in France depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent, il est lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire. Caractérisé par son goût pour les récits polyphoniques, et par son travail physiologique de la langue, l’auteur se distingue par un besoin vital d’habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Sollicité fréquemment par les médias sur les questions de transhumanisme et de société de surveillance, sa notoriété ne cesse de croître. Amplement salué par la critique, dévoré par le public, Alain Damasio construit une œuvre rare, sans équivalent dans les littératures de l’imaginaire. Après avoir obtenu plusieurs prix pour sa création radiophonique Fragments hackés d’un futur qui résiste, il s’est lancé dans la création d’un ambitieux jeu vidéo avec sa société Dontnod.

Récompensé en 2018 par le Grand Prix de l’Imaginaire pour sa participation au recueil Au Bal des Actifs, « Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine », l’auteur propose une réflexion sur la créativité, les rapports familiaux et amoureux, l’intelligence artificielle, mais également une critique efficace d’une société fondée sur le culte de la performance et l’individualisme.

Quinze ans après la publication de son dernier roman La Horde du Contrevent, l’auteur nous plonge au cœur d’une traque initiatique dans une société de contrôle poussée à l’extrême dans Les Furtifs. Sans jamais tomber dans le piège de la dystopie subtile et glaçante, il livre un ouvrage puissant et engagé, véritable plaidoyer pour la redécouverte des sens et de l’animalité qui sommeille en chacun, afin de retourner à une vie « hautement vécue », dépourvue de traçabilité, de Big Data et autres moyens de contrôle absolu.


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Les Furtifs

La Volte - 2019

Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.

Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka, volatisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa lle est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.

Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le techno- cocon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d’IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d’écoute et d’échanges. Partout où cela s’avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquiescez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d’auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.