PAGES Yves

5 avril 2018.

Yves Pagès est né en 1963 à Paris. Après des études littéraires à l’université Paris-VII (et une thèse de doctorat sur L.-F. Céline), il entre en 1998 aux éditions Verticales (fondées en 1997 par Bernard Wallet) dont il est aujourd’hui co-directeur avec Jeanne Guyon. Pensionnaire à la Villa Médicis, dramaturge, essayiste, il est auteur d’une douzaine de fictions et essais, dont Encore Heureux, sorte de polar politique absurde plein de rebondissements et brillante satire politico-sociale des temps présents. Il signe aussi Tiens, ils ont repeint ! sur les afforismes muraux, 4 000 transcriptions littérales de graffiti croisés entre juin 1968 et 2017, référencés par lieu, date et méthode d’exécution. Jubilatoire.

 

Né en 1963 à Paris, il a été pion, veilleur de nuit, libraire, pigiste, magasinier, thésard, vacataire à l’Université Paris-8 (Saint-Denis), pensionnaire à la Villa Médicis (1996-97), etc.
Comme écrivain, il a publié une dizaine d’œuvres de fiction : La Police des sentiments (Denoël, 1990), Les Gauchers (Julliard, 1994), Plutôt que rien (Julliard, 1995), L’homme hérissé, Liabeuf tueur de flic (L’Insomniaque, 2002 ; Baleine noire, 2009), Souviens-moi (éd. de l’Olivier) et Photomanies (éd. du bec en l’air) ; aux éditions Verticales Prière d’exhumer (1997), Petites Natures mortes aux travail (2000 ; Folio, 2007), Le Théoriste, (2001, Prix Wepler), Portraits crachés (2003 ; éd. complétée, 2013), Le soi-disant (2008).

Il a aussi publié divers textes courts dans des revues et journaux – NRV, TIJA, Les Inrockuptibles, La quinzaine littéraire, R de Réel, Inculte... – ou au sein d’ouvrages collectifs – Douze et amères (Fleuve noir, 1997), Doubles jeux (Seul, 2000), Lettres de ruptures (Pocket, 2002) ou L’entreprise (La découverte, 2003).

Auteur d’un essai Les fictions du politique chez L.-F. Céline (coll. « Univers historique », Seuil, 1994 ; Gallimard, coll « Tel », 2010), il a également conçu l’appareil critique de plusieurs recueils d’écrits politiques : Le rétif — articles de Victor Serge parus dans l’anarchie, 1909-1912 (librairie Monnier, 1989), Sorbonne 68, graffiti (Verticales, 1998) et Carnet de route de l’incendiaire du Reichstag (en collaboration avec Charles Reeve ; Verticales, 2003).
Outre des articles universitaires sur Louis Guilloux, Victor Serge ou Céline, il a collaboré occasionnellement à diverses revues de pensée critique, notamment Lignes, Vacarme, Il Manifesto ou Le Crieur, ainsi qu’à des essais collectifs : Le siècle rebelle (Larousse, 1999) ou La France invisible (La Découverte, 2006)
De sa complicité (comme dramaturge, assistant artistique et même comé- dien) avec le metteur en scène François Wastiaux, sont nés cinq spectacles depuis vingt ans : quatre adaptations – Les Carabiniers, 1991, Les Gauchers, 1993, Labo-Lubbe, 2005 et Portraits crachés, 2006 – et une pièce créée au Fes- tival d’Avignon, Les Parapazzi (Solitaires intempestifs, 1998).
Il est également l’auteur et l’interprète de deux « vraies-fausses conférences » audiovisuelles : Pouvoir Point (créé au Marathon des mots à Toulouse en 2008, en association graphique avec Philippe Bretelle) et Emplois fictifs & Sommeil paradoxal (créée au théâtre du Rond-Point en 2014).

Outre plusieurs fictions radiophoniques pour France Culture, il a co-scéna- risé le moyen-métrage de César Vayssié (Elvis de Médicis, 1998), signé le livret d’un oratorio pour le compositeur Luis Naón (Sainte-Nitouche, la fille ni bien ni mal, 2002) et co-écrit le spectacle à la fois filmique et scénique du metteur en scène Benoît Bradel (L’invention de la giraffe, 2004).
En 1998, il a rejoint le directeur littéraire Bernard Wallet, six mois après la création des éditions Verticales, pour le seconder au quotidien. Au fil des années, il a pris goût à cette aventure éditoriale dont il assume désormais l’entière responsabilité avec Jeanne Guyon (depuis le départ en retraite de son fondateur en 2009).

Parmi les auteurs qu’il a contribué à faire découvrir, on compte Pierre Senges, Philippe Adam, François Bégaudeau, Jeanne Sautière, Jean-Louis Magnan, Patrick Chatelier, Frédéric Ciriez, François Beaune ou Noémi Lefebvre, Jacques Thorens... Il a également tenu à remettre en lumière les œuvres de Grisélidis Réal et de Jean-Luc Hennig, tout en accompagnant dans leur parcours des auteurs venus d’ailleurs – Claro, Nicole caligaris, Arno Bertina, Sylvie Gracia, Jean-Charles Massera, Jean-Yves Jouannais, Philippe Artières – ou en prenant le relais auprès des historiques de la maison : Arnaud Cathrine, Olivia rosenthal ou Maylis de Kerangal.

En mai 2009, il a mis en ligne un site de création textuelle & visuelle : archyves.net, couplé à un blog intitulé Pense-bête (arborescence conçue avec l’active collaboration de Philippe Bretelle et Alexandre Mouawad).


Voir son site
https://www.archyves.net/