GNAEDIG Sébastien

France

3 mai 2022.

Avant de se lancer dans l’illustration et la bande dessinée, en 1997, Sébastien Gnaedig a exercé divers métiers du Livre : responsable de fabrication, directeur de collection, directeur éditorial… le tout au sein de différentes maisons d’éditions. Depuis 2004, il est le directeur éditorial de Futuropolis. Il signe en 2018 Profession du père, une adaptation graphique du roman éponyme de Sorj Chalandon. Cette année, il s’associe à Gérard Mordillat pour présenter le brillant Ulysse Nobody, récit du parcours d’un acteur has been qui accepte de devenir candidat pour un parti fasciste.

 

Sébastien Gnaedig baigne dans le monde du Livre depuis des années. Avant de se lancer dans l’illustration et la bande dessinée, il occupe divers postes : chef de fabrication, éditeur, directeur éditorial… Il expérimente alors l’envers du décor sans pour autant perdre de vue le dessin. En 1997, il collabore avec Frédéric Léger et illustre Georges au supermarché. Il enlumine pendant un an la revue « Ciel et Espace » et publie plusieurs histoires dans la revue « Le Cycliste » en tandem avec Philippe Thirault. Avec ce dernier, il mettra en scène le monde de l’entreprise dans deux bandes dessinées suivant le parcours d’un certain Stanislas Réveillère, d’abord jeune stagiaire dans Vider la corbeille puis, DRH impitoyable dans Une épaisse couche de sentiments.

Depuis 2004, Sébastien Gnaedig est le directeur éditorial de Futuropolis. Il travaille toujours au plus proche des auteurs et de la fabrication de leur titre. En 2016, il découvre Profession du père de Sorj Chalandon et décide immédiatement de l’adapter lui-même. L’illustrateur parvient à transmettre à travers ses dessins tout le désarroi, le chagrin, la pitié et la terreur que l’on retrouve dans le roman. Une œuvre pleine de tact et d’intelligence.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Bande Dessinée

Ulysse Nobody

Futuropolis - 2022

Acteur dévalué, réduit à faire le « zouzou » à la radio, Ulysse Nobody vient de se faire jeter de Radio Plus, après une prestation désastreuse en direct. Rejeté de partout, Ulysse se retrouve sans travail, sans droits au chômage, sans le sou. Sans rien. Le voici aux abois. Une rencontre va changer son destin. Pour le meilleur, momentanément, et le pire, durablement.
Fabio, un ancien collègue de Radio Plus, travaillant désormais « dans la communication », souhaite aider Ulysse : il l’a toujours trouvé « génial » et il estime de la plus grande injustice qu’un talent comme le sien ne soit pas reconnu. En fait de « communication », Fabio milite pour le PFF, le Parti fasciste français, dirigé par Maréchal, candidat à l’élection présidentielle. Fabio propose à l’acteur de prendre la parole sur la scène du Zénith de Lille où se tient le grand meeting fasciste : « Il y aura 10 000 personnes pour t’applaudir. » De fait, Nobody fait un tabac : « Vive le PFF, vive la France ! », conclut-il sous une avalanche de vivats enthousiastes. Maréchal, ravi de son « show », lui propose alors d’être un candidat du Parti fasciste aux législatives... Le début de la fin pour Nobody.

Un récit impitoyable et jubilatoire signé par Gérard Mordillat (Le Suaire, Corpus Christi) et mis en scène par Sébastien Gnaedig (Profession du père). Évidemment, toute ressemblance avec la réalité ne saurait être fortuite.