LYNCH Jim

Etats-Unis

14 février 2018.

Né en 1961 aux États-Unis, il a d’abord sillonné l’Alaska et la Virginie en tant que reporter. Amoureux de la mer, il en fait le théâtre de ses deux derniers romans, Les Grandes marées et Face au vent qui évoquent tous deux, par touches pudiques, l’enfance et la famille. Après un roman d’apprentissage juste et tendre, le second narre les aventures d’une étonnante famille fondue de voile réunie pour une ultime régate. Un hommage affectueux, et drôle, à la folie douce des fanatiques de la voile, porté par un souffle certain.

 

Jim Lynch est né en 1961 aux États-Unis. Diplômé de l’Université de Washington, il a sillonné le pays en tant que reporter pour des journaux en Alaska, en Virginie et à Washington D.C. Il est l’auteur de quatre romans et collabore avec plusieurs journaux dont le Seattle Times. Il vit et navigue à Olympia et dans l’État de Washington.
Vous n’en saurez pas tellement plus sur la vie de Jim Lynch, à croire qu’il passe son temps à naviguer, comme ses héros de Face au Vent. Sa façon sans pareille de raconter la mer lui ont d’ailleurs valu des comparaisons avec Dan O’Brien ou Pete Fromm, même s’il est plus souvent comparé à John Steinbeck ou Ken Kesey outre-atlantique.

Deux de ses romans n’ont pas été traduits en français. Son second roman Border Songs, qui prend place dans un monde rural à la frontière Canada-États-Unis et Truth Like the Sun, son troisème roman publié en 2012. Celui-ci se déroule pendant l’exposition universelle de 1962 à Seattle, où toutes les célébrités de l’époque se déplacent pour l’occasion. Un reporter ambitieux décide d’aller mettre son nez dans ce panier de crabes. Un roman traitant du pouvoir et de la corruption aux États-Unis, que les critiques n’ont pas hésité à comparer à Chinatown ou Citizen Kane.

Mais Jim Lynch est plus connu en France pour ses deux romans parus chez Gallmeister (traduits par Jean Esch) : Face au vent et Les grandes marées. Deux romans qui sont avant tout des odes à la mer, évoquant par touches pudiques l’enfance et la famille.
Dans Les Grandes marées, le jeune Miles O’Malley adore explorer la mer à marée basse dans la baie de Puget Sounds. Il y fait même une découverte étonnante qui va le rendre célèbre. Mais Miles est avant tout préoccupé par son amoureuse et ses parents qui divorcent, le monde des adultes... Un roman d’initiation émouvant, qui donne la part belle à la mer et ses mystères.
Pour Face au vent, on retrouve la même toile de fond. La famille Johannsen est mordue de voiliers sur plusieurs générations : le grand père les dessine, le père les construit, la mère calcule les trajectoires, et les enfants participent aux régates avec passion. Mais la jeune Ruby décide d’abandonner la voile, pour laquelle elle avait un talent évident. La famille explose. Douze ans plus tard, une ultime course les réunit ... Entre rire et larmes, Jim Lynch est toujours tendre et déroule une belle histoire de famille. Il donne à ressentir la mer comme personne, et le vent est à deux doigts de nous décoiffer pendant la lecture de Face au Vent : après ça, difficile de ne pas avoir envie d’embarquer !


Bibliographie

Aux États-Unis

 

DERNIER OUVRAGE

 

Face au vent

Gallmeister - 2018

Dans la famille Johannsen, la voile est une question d’ADN. Installés au cœur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, administratrice d’Einstein, calcule leur trajectoire Si les deux frères, Bernard et Josh, ont hérités de cette passion, c’est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Seule sur un bateau, elle fait corps avec le vent. Mais lorsqu’un jour elle décide d’abandonner cette carrière toute tracée, la famille explose. Bien des années plus tard, les parents se sont éloignés, Bernard a pris la fuite sur les océans, Ruby travaille dans l’humanitaire en Afrique. Quant à Josh, il cherche inlassablement son idéal féminin sur un chantier naval à Olympia. Douze ans après la rupture, une ultime course sera l’occasion de retrouvailles risquées pour cette famille attachante et dysfonctionnelle.
Oscillant entre rires et larmes, le roman de Jim Lynch donne une furieuse envie de prendre le large.

Traduit de l’anglais par Jean Esch

Revue de Presse