La maison des bois

Ecrit par : PINTO Mathilde, (3 ème, Collège JeanZay de Morsang-sur-Orge)

23 avril 2019.
 

Elle esquissa un pas à reculons, puis fit une brusque volte-face et s’éloigna en s’efforçant de ne pas courir.

Elle eut tellement peur qu’elle regardait autour d’elle pour trouver un quelconque objet de défense. Elle essaya de réfléchir à qui pouvait être cet homme, elle fit les cent pas sans trouver aucune explication puis elle leva la tête et se rendit compte que l’homme n’était plus à sa fenêtre. Lola s’affala sur la chaise poussant un souffle de soulagement. Elle était apaisée mais avait tout de même un doute sur la disparition soudaine de cet individu. Elle fit comme si de rien n’était et retourna à son occupation lorsqu’elle entendit un énorme bruit tel un tronc d’arbre qui aurait cogné à sa porte. Prise d’angoisse, elle cria : « Qui êtes vous ? » mais aucune réponse ne lui parvint. Elle s’approcha peu à peu de la fenêtre pour voir ce qu’il se passait dehors dans la forêt. L’homme frappa un nouveau coup brusque contre la porte, Lola sursauta puis tomba par terre.

Elle recula à quatre pattes tout en rampant sur le sol et attrapa les ciseaux qu’elle avait posés précédemment sur la table. Elle resta par terre, regarda en haut, à gauche, à droite, elle s’assura par tous les côtés que cet ogre n’était plus là mais malheureusement l’homme réussit à briser la vitre, il passa sa main à travers puis entra complètement dans la maison. Lola se releva rapidement et courut dans les escaliers, elle regarda derrière son épaule et vit l’homme la poursuivre. Elle continua son chemin jusque dans sa chambre, elle ferma le verrou puis poussa un meuble contre la porte.

Paniquée, elle chercha un moyen de communiquer, d’appeler à l’aide : un téléphone ou bien un haut-parleur mais pas de chance, Lola se trouvait au fin fond d’une grande forêt, il n’y avait pas de réseaux. L’homme donna de grand coups dans la porte qui firent vibrer le plancher. Elle cria : « Au secours, venez m’aider ! »mais il n’y avait personne, elle était livrée à elle-même.

Lorsqu’elle vit que la porte allait céder sous les coup, elle décida de se faufiler dans la salle de bain par la porte qui se trouvait dans sa chambre. Elle s’enferma à clé et essaya de s’échapper par la fenêtre. Elle l’ouvrit mais l’ouverture était bien trop petite. L’ogre hurla : « Ouvre cette porte, je vais te tuer ! ». Paniquée et angoissée, elle ne répondit rien. L’homme frappa la porte avec une hache puis fit un grand trou, il refit ce geste à cinq reprises et finit par casser la porte. Lola sortit en vitesse de la salle de bain par la porte qui se trouvait dans le couloir. Elle prit ses jambes à son cou et courut le plus vite possible, descendit les escaliers. Elle se retrouva au point de départ, au milieu du salon. L’homme avec sa hache à la main qui la suivait dans sa fuite se retrouva nez à nez face à elle. Lola prit les ciseaux et les lui lança dans la jambe, suite à cela elle sortit de cette maison et s’enfuit dans la forêt. Elle courut, tout en regardant droit devant elle sans se retourner. Les branches et les feuilles lui fouettaient le visage mais elle résista et courut. Sa peur lui permit de tenir car elle était déterminée à sauver sa vie et ne pas mourir. Même si Lola avait du courage et de la détermination elle avait également de la peur et de l’angoisse, ce qui la ralentissait.
Tout à coup elle s’arrêta brusquement devant une rivière puis réfléchit…Elle trouva quand même une solution : sauter sur quelques rochers. Elle poursuivit son chemin et courut, sauta au-dessus de grosses racines d’arbre, se retourna, tourna à droite et à gauche.
Malgré les ciseaux lancés dans sa jambe, l’ogre parvint à la rattraper en boitant. Il courait, elle courait, dans la précipitation elle tomba par terre et marcha à quatre pattes puis à reculons. Il lui dit alors : « C’est fini pour toi... ». L’homme donna plusieurs coups de hache en ratant de justesse constamment le corps de Lola.

Elle esquiva comme elle pouvait mais elle n’avait plus la force de se relever. L’ogre prit son élan et frappa avec sa hache en plein milieu du cou de Lola.

« Et coupez ! Bon Lola, on la refait, là parce que c’était mal joué, tu n’étais vraiment pas convaincante. En plus de ça, l’éclairage de début était horrible. Je sais plus quoi faire avec toi, tu n’es pas sérieuse ! Tu bosses pas assez ! Tu n’avais même pas de texte à apprendre… Il faut qu’on ressente la peur dans ton visage, là c’était à peine si tu criais. Je le crois pas, ça fait huit fois qu’on tourne cette scène et tu n’es pas capable de me sortir un truc correct. Je pense sérieusement à engager une autre actrice ! »