STIRNEMANN Maria Laura

Argentine

29 mai 2017.
 
D. R

Née en 1971 à Olavarría, province de Buenos Aires en Argentine, Maria Laura est la fille de Mario et de Laura Stirnemann tous deux militants dans les années 70. En 1974, Laura enceinte de 5 mois est arrêtée avec Maria Laura âgée alors de 4 ans et amenée dans un des centres clandestins installés autour de Buenos Aires, elles y restent 15 jours et subissent des tortures. Silvina, l’enfant de Laura, naîtra en prison.
Mario sera porté disparu le 4 novembre 1975.
Laura passe 7 ans en prison et en sort contrainte à l’exil en France, elle ne pourra y faire venir ses filles qu’un an plus tard, grâce à l’aide d’Amnesty internationale et la fondation de Mme Mitterrand.
A Paris, Maria Laura étudie l’anthropologie et en 1994, elle décide de faire un voyage en Argentine où elle découvre sa nécessité incontournable de retrouver les restes de son père disparu. Elle y parvient par le biais d’une enquête de 4 mois où elle découvre l’existence d’un groupe d’anthropologues légistes qui travaillent sur l’identification des corps. Mario sera inhumé en juillet 1994 et enterré par toute la famille à Olavarria.
De retour en France, avec d’autres enfants de disparus, Maria Laura crée l’association Hijos-Paris, pour lutter contre les lois d’impunité alors en vigueur en Argentine.
Aujourd’hui Hijos-Paris mène une campagne pour l’identité en France, dans l’espoir de retrouver des enfants volés pendant la dernière dictature et qui vivraient encore sous une fausse identité en Europe.
Maria Laura exerce en France en tant que graphiste indépendante et auteur-compositeur, membre de la Sacem.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Autres

Grands-Mère de la Place de Mai. Photographie des années de lutte

Hijos-Paris/ Editions des femmes-Antoinette Fouque - 2017

Grands-Mère de la Place de Mai. Photographie des années de lutte retrace les moments fort de l’histoire de la lutte des Grands-mères. Le photographe Alejandro Reynoso rend hommage à la lutte des Grands-mères, par une sélection de photo d’archives, des photos qui témoignent de la simplicité chaleureuse d’un album de famille, d’autres de la rigueur professionnelle des photoreporters argentins et enfin les siennes propres celles qu’il a réalisées en suivant le travail des Grands-mères et les moments heureux des retrouvailles avec leur petits fils.
Selon ses propres mots : « Plusieurs volumes seraient nécessaires pour en parler », « Ces photos sont autant d’images qui viennent compléter l’exercice de la vérité et de la justice. Elles font partie d’une tentative qui consiste à redonner librement un sens au passé, non pas pour cicatriser nos plaies dans la nostalgie, mais pour que nous nous engagions collectivement pour un avenir sans impunité, un avenir d’équité pour tous ».


Revue de presse