NORDDAHL Eiríkur Örn

Islande

14 mars 2017.
 
©Philippe Matsas

Traducteur, poète et romancier islandais, Eiríkur Örn Norddahl a fait une entrée remarquée en France en 2015 avec Illska. Le mal, un roman coup de point à la fois écrit politique, historique, romanesque sur le chaos européen et l’infinie solitude humaine, consacré par le Prix de littérature islandaise et le Book Merchant’s Prize lors de sa sortie en langue originale en 2012.

Eiríkur Örn Norđdahl est né à Reykjavik en 1978 et a grandi à Isafjordur où il réside encore aujourd’hui.
Il commence à écrire en 2002 et a publié depuis six recueils de poésie, 6 romans et deux collections d’essais ainsi que des chroniques. En 2004, il est l’un des membres fondateurs du collectif poétique d’avant-garde Nyhil — dissout en 2011 —, un mouvement de poésie expérimentale et performative. Il obtient d’ailleurs une mention Honorable au Zebra Poetry Film Festival de Berlin en 2010 pour son animation poétique, Höpöhöpö Böks.
Il est également traducteur de l’anglais vers l’islandais d’auteurs comme Allen Ginsberg et Jo Nesbo. En 2008 il a reçu le Prix des traducteurs islandais pour sa traduction du roman de Jonathan Lethem, Les Orphelins de Brooklyn.

En 2017, il publie Heimska. La stupidité (traduit par Éric Boury) chez Metailié, un roman plus ramassé qu’Illska mais tout aussi frappant où l’auteur décortique notre rapport à l’image dans un futur proche où le monde est constamment sous « surVeillance » et où l’intimité n’existe plus. Heimska a remporté le prix Transfuge du meilleur roman scandinave 2017.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Heimska

Métailié - 2017

Futur proche, bienvenue dans la surVeillance : les caméras sont partout, impossible de se déconnecter. Au royaume de la transparence, tout ce qui est caché est suspect. 
Áki et Lenita viennent de se séparer et se vengent par personnes interposées en se livrant à toutes sortes d’expériences sexuelles sous l’œil attentif des webcams. Tous deux écrivains, ils achèvent chacun leur roman. Un roman unique. Qui fera date. 
À Isafjördur, le soleil de minuit commence à pâlir et les mystérieuses coupures d’électricité se multiplient, privant les habitants des joies du voyeurisme ; un groupe d’étudiants en arts squatte une ancienne usine de crevettes en cultivant des projets louches ; les autorités sévissent, pas toujours raisonnable"
Dystopie contemporaine, Heimska est une satire vibrante de notre addiction à la vie des autres, de notre obsession de la transparence, de notre vanité sans bornes. Norðdahl passe le monde à la moulinette : l’art, l’amour et la politique sont autant d’illusions narcissiques qu’il convient de déboulonner avec une joie féroce.

Traduit de l’islandais par Éric Boury


Revue de presse