Café littéraire : Vengeance et rédemption

Avec William BOYLE, Ellen URBANI, Marc TRILLARD

31 mai 2016.
 


Avec William BOYLE, Ellen URBANI, Marc TRILLARD
Animé par Maette Chantrel et Michel Abescat

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’anniversaire du roi

À trente-six ans, Victor-Vong, peintre métis à la grâce asiatique, ex-enfant chéri de l’art contemporain, est déjà au creux de la vague, éjecté du cercle de la jet-set parisienne pour lui avoir tendu un miroir trop ingrat. Mais son instinct de survie n’a d’égal que sa détermination.
Le voilà à Phnom Penh, ville de ses origines perdues, avec un projet oecuménique et consensuel imbattable : “Quatre-vingt-dix figures pour le roi”, une série de portraits en hommage au monarque Norodom Sianouk sur le point de fêter ses quatre-vingt-dix ans, idée brillante qui devrait lui gagner le soutien logistique et surtout matériel de tous les partenaires possibles – palais royal, université, ambassade, etc. Derrière le symbole, il s’agit pour V.V de financer son exil, le temps de voir venir jusqu’à la prochaine bonne idée, de se réinventer aussi.
Mais rien ne se passe comme prévu dans un Cambodge où le brasier de l’histoire crépite encore. Et tout en affrontant une succession de revers tragicomiques, Victor-Vong va devoir apprivoiser les séquelles de l’horreur du génocide – comme une langue maternelle oubliée.
Satire féroce du jeu de l’artiste et du système, L’Anniversaire du roi est aussi et surtout une réflexion aiguë sur la persistance du passé dans un pays dont les plus terrifiants fantômes sont bien vivants. Un roman stratège et plastique qui place le lecteur au coeur d’une expérience de la responsabilité. Avec une exactitude imparable, Marc Trillard y orchestre les noces amères de la passion et de la lucidité.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Landfall

Gallmeister - 2016

Ce matin de septembre 2005, la jeune Rose Aikens, dix-huit ans, s’apprête à rejoindre La Nouvelle-Orléans. Elle va porter secours aux sinistrés de l’ouragan Katrina. Mais sur la route, sa voiture quitte la chaussée et percute une jeune fille. Cette inconnue, morte dans l’accident, seule et sans le moindre papier d’identité, bientôt l’obsède. D’autant que dans sa poche se trouve la page d’un annuaire indiquant les coordonnées des Aikens. Rose n’a alors d’autre choix que de retracer pas à pas le parcours de la victime, à travers l’ouragan et une ville en ruine. 
 
Landfall est un roman haletant qui révèle les destins croisés de deux jeunes filles, l’une blanche, l’autre noire. Ellen Urbani dresse le portrait de femmes fortes et tendres qui savent se battre au cœur de la tourmente.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Juliane Nivelt


Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Gravesend

Rivages - 2016

Un premier roman bouleversant qui laisse des bleus à l’âme
Situé au sud de Brooklyn (non loin de Brighton Beach), Gravesend est un quartier où vivent
aussi bien des Juifs que des Portoricains et des Italiens.
Conway d’Innocenzio y vit avec son père et cela fait seize ans qu’il pleure son frère aîné Duncan,
renversé par une voiture sur la rocade, en tentant d’échapper à la bande de Ray Boy Calabrese
qui l’a tabassé à cause de son homosexualité. Cela fait seize ans que Conway attend la sortie
de prison de Ray Boy afin de lui infliger la seule sentence valable à ses yeux
 : la peine de mort.
Mais lorsque celui-ci est libéré, la vengeance ne prend pas le tour attendu. D’ailleurs, aux yeux
de tous ceux qui l’ont connu, Ray Boy n’est plus la même personne. Son neveu Eugene, qui se
voit déjà caïd, voudrait bien que l’oncle le prenne sous son aile
 ; Alessandra qui a vainement
tenté sa chance à Hollywood, voudrait bien l’aborder alors qu’elle n’a pas osé le faire adoles cente. Et Conway voudrait bien le tuer. Dans ce petit quartier étrangement étouffant et fermé
sur lui-même, la colère, la frustration et le regret vont faire leur œuvre au noir... William Boyle a grandi dans le quartier de Gravesend au sud de Brooklyn où il a situé son roman. Très jeune il s’est intéressé à l’écriture au contact du journaliste Philip Carlo,
auteur d’essais sur la pègre américaine. Il revendique les influences de Flannery O’Connor,
Larry Brown, Charles Willeford et Harry Crews.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Simon Baril