MATINÉE À LA GRANDE PASSERELLE

DES HUMAINS PLUS QU’HUMAINS

15 mai 2016.
 

Face aux questions éthiques et existentielles soulevées
par une actualité brûlante, entre extravagances
de la science et quête d’identité, Hubert
Haddad pousse dans Corps désirable (Zulma) la
fiction-vérité dans ses ultimes retranchements. Le
prochain roman de James Morrow (Les larmes
de Prométhée) portera sur le clonage et les questions
éthiques qui en découlent… un hommage
à Frankenstein selon ses propres mots. Tandis
Jean-Marc Ligny interroge dans son oeuvre
toute entière la capacité des hommes à se projeter
dans le futur. Et dans son dernier opus, Rosa
Montero affine sa réflexion sur ce qui fonde
l’humanité avec ses personnages de cyborg qui
ont le désir d’abolir les frontières entre espèces
vivantes (humains, androïdes, animaux, extraterrestres).
Une rencontre précédée par un film
formidable Immortalité, dernière frontière
de Sylvie Blum.
Lun. 10h, Grande Passerelle 1

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Alliances

L’Atalante - 2020

Sur une Terre dont le climat a radicalement changé suite à l’emballement climatique, des oasis et des microclimats locaux ont permis à la vie de s’abriter, voire de se développer. Mais quelle place pour l’homme dans un tel écosystème, face à l’émergence probable d’une nouvelle espèce dominante sur la planète ? Il pourrait y avoir des alliances inédites à passer.
Tikaani, l’Inuit, parti d’Islande à bord d’un avion solaire, Ophélie, la guérisseuse tapie dans sa jungle au Canada, Denn et Nao, qui ont quitté leur tribu cavernicole du désert qu’est devenue la Californie : tous sont à la recherche de survivants, certains rêvent de redonner sa place à l’humanité. Mais ils vont apprendre que ce qui reste des hommes peut encore nuire à la planète..
Le dernier opus du maître français de la climate fiction.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Lazare attend

Au Diable Vauvert - 2020

Lazare attend est une satire religieuse et historique dans l’espace et dans le temps. Roman d’aventures autour du personnage de Lazare (qui maintient mordicus qu’il n’a jamais été ressuscité, que cette histoire n’était qu’une farce de son ami le rabbi Yeshua) cheminant dans le temps grâce à un automate à tête de crocodile, à bord d’un fabuleux vaisseau mécanique construit par d’étranges visiteurs. Au cours de ses voyages, il rencontre d’abord une philosophe épicurienne dont il tombe amoureux avant de devenir le conseiller de Constantin qu’il convertit au christianisme grâce à un subterfuge astucieux. Son but : réhabiliter le judaïsme accusé d’avoir assassiné le Christ, et favoriser l’arianisme lors du fameux concile de Nicée.

Du New York des années 1960 où il découvre le cinéma et la pornographie, aux Saintes Maries de la mer où il a déposé Marie de Nazareth, Marie Salomé et Marie Magdalene, à Rome, à Carthage à Byzance ou à Nicée, ses péripéties rocambolesques, servies par la culture encyclopédique de l’auteur, revisitent l’ancien et le nouveau testament comme l’histoire du christianisme avec humour et tendresse. On se souviendra particulièrement d’un ballet de Salomé scandé par le texte du Cantique des Cantiques.

Un grand roman de Morrow mélangeant ses différentes passions, l’histoire du cinéma, la satire religieuse et un certain goût de l’uchronie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le Poids du cœur

Anne-Marie Métailié - 2016

Bruna Husky, la rep de combat des Larmes sous la pluie, n’a pas le moral. Les humains l’énervent, avec leur vie à rallonge, alors que chaque seconde la rapproche de l’heure de sa mort. Au cours d’un voyage dans le District Zéro, à la suite d’une altercation, elle recueille un peu malgré elle une fillette à moitié sauvage, obstinée et difficile, Gabi.
Très vite, sur la foi d’un mot mystérieux, elle se retrouve embarquée dans une sombre affaire de poubelles atomiques aux confins du monde connu, dans une zone où règne une guerre permanente. L’enquête la mène sur la planète de Labari, dominée par la religion et le mépris pour les femmes.
Elle est accompagnée dans son aventure par un “tripoteur” séduisant autant qu’inquiétant et d’une jeune réplicante née de la même matrice industrielle qu’elle, Clara Husky, son portrait craché. Cet alter ego plus jeune va la pousser à s’interroger sur son humanité et son destin. Entourée par ses vieux amis, Yiannis l’archiviste, qui change d’humeur toutes les cinq secondes à cause de sa pompe à endorphines, Bartolo le boubi collant et goulu ; jouant les intermittences du cœur avec l’inspecteur Lizard, toujours là pour lui sauver la vie mais jamais pour lui déclarer sa flamme, Bruna Husky est une survivante qui se débat entre l’indépendance totale et un besoin d’affection désespéré, un animal sauvage prisonnier de sa courte vie.
Rosa Montero construit des mondes extraordinaires, étranges et cohérents, avec une maestria de conteuse hors pair. Elle écrit tout à la fois un roman d’aventures politique et écologique, un thriller futuriste, une réflexion sur la création littéraire, une métaphore sur le poids de la vie et l’obscurité de la mort... Et rappelle l’urgence de vivre et d’aimer quel que soit le monde qui nous est dévolu.

Traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse.


Revue de presse

"Roman policier ? Science-fiction ? Au-delà de ça, l’auteure espagnole rappelle l’urgence de vivre pleinement et le poids essentiel de l’amour... Si convaincante que l’on a envie de lire toute son œuvre." Anne Demangeat, Télé7jours.

"Comme tous les excellents livres de science-fiction, ce roman met en scène un avenir qui résonne étrangement avec notre présent." Clara Dupont-Monod, Le Parisien magazine.

"Fable inspirée sur le sort d’une humanité au seuil de la catastrophe, la nouvelle folie de Rosa Montero est une parabole écolo aux accents fantastiques." Benoît Legemble, Transfuge.