L’édito de Michel Le Bris

Le grand retour de l’aventure

Du 17 au 20 mai

12 juin 2006.
 

Écrivains, ils ont couru le monde pour en dire le poème, convaincus que l’espace du voyage et celui de la littérature se confondent. Voyageurs, ils ont tenté de dire leur émerveillement dans des livres qui se voulaient sans prétention « littéraires », et presque sans le savoir, sont devenus des chef-d’œuvres. Dans les deux cas, c’est la tension entre le monde et leur texte, leur texte et leur vie, qui toujours nous fascine. Les sociologues ont parfois un peu trop tendance à réduire les textes (et les individus) à leurs « contextes » : ces égens du voyages », écrivains, explorateurs, aventuriers nous émeuvent peut-être tant que que parce que, disant le texte du monde, ils viennent aussi nous rappeler qu’un homme ne se réduit pas, non plus, à ses contextes, mais peut faire de sa vie une aventure - un texte. Bref il a suffi que s’effondrent les grandes idéologies, que s’essouflent les avant-garges littéraires qui leur étaient liées, et leurs prétentions à régenter le cours de la littérature opour que soufflent à nouveau les grands vents. Récits de voyages, films, BD : cest aujourd’hui le grand retour de l’aventure.