AKOUNINE Boris

Russie

23 février 2010.
 

Grigori Tchkhartichvili, qui nourrit depuis toujours une passion dévorante pour le Japon, s’est choisi un pseudonyme qui lui va comme un gant, en référence à l’anarchiste russe Bakounine mais aussi au terme japonais "akunin" qui signifie bandit ou mauvais garçon. Après des études d’histoire et de philologie à l’Institut des pays d’Asie et d’Afrique de l’université d’État de Moscou, il part étudier au Japon à l’Université de Tokai. En 1986, il rentre en Russie et intègre la prestigieuse revue Inostrannaïa Literatoura (« Littérature étrangère »), dont il devient le rédacteur en chef adjoint en 1993. L’expérience japonaise ne s’arrête pas pour autant, en 1996 il s’attaque à un projet au long court : publier une anthologie de la littérature japonaise en 20 volumes !

D’abord critique littéraire, essayiste et traducteur, il devient écrivain sur le tard, à l’âge de 42 ans. Sa première série policière voit le jour en 1998 avec Azazei, premier volume d’un feuilleton en 12 épisodes. Succès immédiat ! Livre après livre le lecteur suit avec passion l’ascension fulgurante d’Eraste Fandorine, simple gratte papier du Tsar de Russie en 1876. Le personnage n’est pas sans emprunter quelques traits à Rouletabille, Hercule Poirot, Sherlock Holmes et même… James Bond. La recette est imparable... Akounine entame alors deux autres séries qu’il mène en parallèle : Les aventures de Nicholas Fandorine, petit-fils d’Eraste et celles de Sœur Pélagie. Trois de ses livres ont déjà été portées à l’écran par des cinéastes russes et le réalisateur Paul Verhoeven projette d’adapter le roman Azazel.


Bibliographie :

Les aventures de Eraste Fandorine :

Les aventures de Nicholas Fandorine :

La série de Sœur Pélagie :

Essai :


Présentation de L’attrapeur de libellules

Mai 1905, Eraste Fandorine, ex-gloire de la police secrète russe est désormais ingénieur spécialisé dans les chemins de fer. En pleine guerre entre la Russie impériale et le Japon féodal, le Transsibérien vient d’être la cible d’un attentat. Mettant en péril l’approvisionnement en armes du Tsar en Extrême-Orient et donc la survie de l’Empire, Fandorine mène l’enquête. Les services secrets japonais sont soupçonnés d’être à l’origine de ce sabotage. Eraste Fandorine devra donc se servir de ses talents d’espion et de sa parfaite connaissance de la société Japonaise de l’ère Meiji qu’il a obtenu en tant que vice-consul à Yokohama afin de résoudre cette intrigue à la manière de Sherlock Holmes.
Un récit d’aventures et d’amour au rythme endiablé digne d’un roman policier du XIXe siècle mais aussi un roman historique aux couleurs exotiques du pays du Soleil Levant où le lecteur retrouve l’univers russo-japonais de Boris Akounine.


Boris Akounine était venu au festival Etonnants Voyageurs en 2006, pour nous présenter Pélagie et le moine noir et Eraste Fandorine : Le Couronnement.

Résumé de Pélagie et le moine noir :

Monastère perdu au cœur de la Russie profonde, le Nouvel Ararat serait-il devenu la proie du démon ? Apparition de fantômes, suicides en série, visiteurs sombrant dans la folie... Même les enquêteurs dépêchés par le bon évêque Mitrophane ne sont pas épargnés. Il faudra toute la sagacité de sœur Pélagie, la très futée nonne orthodoxe héroïne de Pélagie et le bouledogue blanc, pour résoudre, au péril de sa vie, une énigme où le surnaturel dissimule de très humaines passions. Le second volet d’une trilogie où l’on retrouve avec bonheur toutes les qualités qui ont fait de Boris Akounine un auteur best-seller international : suspense, intrigue foisonnante mais lumineuse, style évoquant subtilement les grands maîtres de l’âge d’or de la littérature russe, humour omniprésent. Sans oublier des personnages profondément attachants, qu’il s’agisse de l’évêque Mitrophane ou de sa protégée, cette Pélagie à l’intelligence acérée et au charme irrésistible.

Résumé de Eraste Fandorine : Le Couronnement :

Le petit prince Mikhaïl, cousin du tsar Nicolas II dont le sacre doit être célébré dans sept jours à Moscou, en cet an de grâce 1895, est enlevé en plein jour, loirs d’une promenade. L’événement menace de tourner à l’affaire d’Etat si l’empereur refuse de se soumettre aux exigences de l’auteur du rapt, le mystérieux docteur Lind : celui-ci réclame en effet, en guise de rançon, le fameux Orlov, diamant d’une grosseur prodigieuse qui orne le sceptre impérial. A défaut, le prince sera exécuté. Sauver l’enfant, sauver le trône, telle est la double mission que Fandorine, secondé par son fidèle serviteur japonais, s’est juré de mener à bien. S’engage alors une enquête en forme de course contre la montre, qui mènera le lecteur dans des bas-fonds moscovites jusqu’aux alcôves de la haute-société. Boris Akounine poursuit les aventures d’Eraste Pétrovitch à travers un septième volet palpitant, truffé de rebondissements et à l’humour omniprésent.