Après-midi

Brésil : Planète musique

8 juin 2014.

UN APRÈS-MIDI : LUNDI 14H-17H45, VAUBAN 4

 

Planète football ? Planète musique, aussi : prodigieusement vivante, rythmée, colorée, fruit de multiples métissages, la musique accompagne chaque instant de la vie. Plus qu’une musique : une conception du monde, une manière de vivre, par le rythme. Ne dit-on pas de l’art du dribble qu’il s’inspire de la samba ? De la musique, donc, comme l’âme du Brésil : une rencontre immanquable à 15h30 avec Jean-Paul Delfino (Saudade) et Paulo Lins, auteur d’un livre sur la samba, à paraître en France...

Viramundo

En ouverture, à 14h, le très beau film Viramundo de Pierre-Yves Borgeaud (2012) : sur les pas de Gilberto Gil cherchant à mieux comprendre son propre pays, un voyage à la rencontre d’aborigènes australiens et d’Indiens d’Amazonie, et l’expérience commune de cultures en résistance... Et après la rencontre, un deuxième film, superbe, Tropicalia, à 16h30. Pour se quitter en musique. Fin des années 1960 : Caetano Veloso, Gilberto Gil, Tom Zé, Gal Costa, Arnaldo Baptista, Rita Lee, entre autres, mélangent traditions populaires et nouveautés internationales, lancent le Tropicalisme. Le mouvement allait bouleverser la musique populaire brésilienne et influencer plusieurs générations. Mais le Tropicalisme connaîtra une rupture avec l’emprisonnement et l’exil (en plein Swinging London !) de ses figures principales, Caetano Veloso et Gilberto Gil... Tropicalia : un film de Marcelo Machado (2012).

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La Cité de Dieu

Gallimard - 2003

Paulo Lins a passé son enfance dans une favela de Rio de Janeiro. Pour écrire La Cité de Dieu, il a mené pendant plusieurs années des recherches sur le crime organisé dans les bidonvilles brésiliens.

« Les nouveaux occupants apportèrent les ordures, les boîtes de conserve, les chiens bâtards, les Échous et les Pombagiras sur des colliers sacrés, les jours de rixes, les vieux comptes à régler, les lambeaux de rage de coups de feu, les nuits pour veiller les cadavres, les marques des crues, les troquets, les marchés du jeudi et du dimanche, les vers rouges dans le ventre des enfants, les revolvers, les représentations d’Orichas entortillées autour du cou, les poulets pour les offrandes, les sambas chantées et syncopées, les jeux clandestins, la faim, la trahison, les morts, les christs sur des chaînettes fatiguées, les forrós chauds pour danser, les lampes à huile pour éclairer le saint, les petits fourneaux à charbon, la pauvreté pour vouloir s’enrichir, les yeux pour ne jamais voir, ne jamais dire, jamais, les yeux et le cran pour faire face à la vie, déjouer la mort, rafraîchir la rage, ensanglanter des destins, faire la guerre et être tatoué. »

Traduit du portugais (Brésil) par Henri Raillard

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Brasil

Le Passage - 2013

Rio de Janeiro, 1821. Vaincu par les manigances de Cour de la noblesse portugaise et des Cortes, Dom Joao VI, roi du Brésil, se voit dans l’obligation de rejoindre Lisbonne et la vieille Europe. Derrière lui, il abandonne une colonie sur le point de conquérir son indépendance et qui sera désormais dirigée par son fils, Dom Pedro I, un être infâme et tyrannique qui s’autoproclamera bientôt premier empereur du Brésil.
Irrésistiblement attirée par les fastes du pouvoir et du palais impérial, la jeune Madalena, fille de la très estimée Dona Josefina, gardienne d’un culte spirite, va tout quitter pour cet empereur de pacotille. Hélas, rapidement réduite à l’état d’esclave par celui-ci, elle ne rêvera que de vengeance et d’assassinat pendant que sa fille Marina et son mari Zumbi, afin d’échapper aux soldats de l’empereur, sillonneront le pays en intégrant une troupe de cirque.
Dans un pays qui n’aspire qu’à la modernité, où les gens de la rue côtoient des capitaines d’industries aux fortunes colossales, où les immeubles luxueux se multiplient et où les immigrants affluent par milliers pour se bâtir de nouvelles vies, cette fresque historique, obéissant à un sens profond du romanesque, emporte le lecteur dans un tourbillon d’aventures et d’émotions qui constitue un véritable chant d’amour pour le Brésil.
Brasil est le septième volume de la Suite brésilienne de Jean-Paul Delfino, une fresque commencée en 2005 avec Corcovado et qui couvre une période de près de trois siècles.