CLERISSE Alexandre

France

26 mai 2014.
 
© Dargaud / Cécile Gabriel

Graphiste, illustrateur et dessinateur de bande dessinée, Alexandre Clérisse revient cette année avec Souvenirs de l’empire de l’atome, scénarisé par Thierry Smolderen, son ancien professeur à l’école d’Angoulême. Un roman graphique surprenant, nourri par le style SF des années 50, qui mêle space opera et énigme psychiatrique, et nous plonge dans l’âge de l’atome où tout est astronomique dans l’infiniment petit…


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Roman graphique

Souvenirs de l’empire de l’atome

Dargaud - 2013

1953 : Le Monde est entré dans l’âge de l’Atome, mais un homme s’interroge sur la civilisation qui l’entoure. Cet homme, c’est Paul – un écrivain de science fiction qui depuis son enfance vit en contact télépathique avec le héros d’une épopée galactique située dans un lointain futur. 
Le cas de Paul devient célèbre à la suite d’un article. Gibbon Zelbub, consultant bien connu du Pentagone et de l’industrie américaine, commence alors à s’intéresser à lui. Dans un laboratoire du Vermont, "l’homme qui dialoguait avec le futur" va subir une expérience hypnotique qui lui fera commettre l’irréparable et briser l’honneur de son ami Zarth Arn, héros de l’Empire Galactique...



Dans ce roman graphique aussi surprenant que captivant, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse se plongent avec délectation dans l’imagerie fluide et aérodynamique de la SF de des années 50. Très loin des parodies nostalgiques habituelles, ce récit chatoyant prend cependant la période au sérieux, et s’intéresse aussi bien aux sources du Zorglub de Franquin qu’aux techniques de persuasion utilisées dans les milieux publicitaires et militaires. S’inspirant d’un cas psychologique réel (qui a défrayé la chronique au milieu des années 50), l’intrigue tient à la fois de l’énigme psychiatrique et du space opera. Bel exemple d’un roman graphique contemporain exploitant toutes les possibilités de la forme, Souvenirs de l’Empire de l’Atome (144 pages, couleur) joue autant sur ses images brillamment évocatrices que sur son scénario aux zigzags imprévus pour emporter le lecteur dans un autre monde –au coeur d’un Âge de l’Atome, qui tour à tour nous enchante et nous glace d’effroi.