SOREL Guillaume

France

6 avril 2018.

La bande dessinée s’est imposée tout naturellement à cet illustrateur - diplômé des Beaux-Arts de Paris - qui aimait lire et raconter des histoires. Son style révèle une grande admiration pour l’univers gothique et joue sur le contraste et la torture des couleurs. Ce maître du fantastique fait l’objet d’une exposition lors du Festival Étonnants Voyageurs 2018. Les originaux de ses adaptations du Horla, des Derniers jours de Stefan Zweig et d’Alice au Pays des merveilles seront exposés aux côtés de ceux de son dernier album Bluebells Wood, une fable fantastique et délicate sur le deuil d’un artiste.

 

Diplômé des Beaux-Arts à Paris, Guillaume Sorel démarre sa carrière dans l’illustration de jeux de rôles chez Oriflam, Casus Belli ou encore Descartes. C’est ici qu’il rencontre Thomas Mosdi avec qui il réalise L’Île des morts. Avec Mathieu Gallié, il réalise les aventures d’Algernon Woodcock : une fable à mi-chemin entre les chroniques d’un médecin de campagne écossais et l’imaginaire celtique, le tout mâtiné d’accents de malt bien tourbés. En 2012, il dessine l’adaptation du roman de Laurent Seksik Les Derniers jours de Stefan Zweig. Après un album en solo, Hôtel particulier (2013), ce passionné de littérature fantastique et du XIXe siècle enchaîne avec Le Horla (d’après Maupassant) et Alice au Pays des merveilles. Son style révèle une grande admiration pour l’univers gothique et joue sur le contraste et la torture des couleurs.

Il signe cette année Bluebells Wood, un scénario original, récit fantastique peuplé de sirènes. Une très belle fable fantastique sur le deuil d’un artiste, un sujet fort qu’il transcende avec délicatesse. Ses somptueuses illustrations seront visibles lors du Festival Etonnants Voyageurs, aux côtés des originaux des Derniers Jours de Stefan Sweig, du Horla et d’Alice au Pays des Merveilles, dans l’exposition Guillaume Sorel, un maître du fantastique.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Bande Dessinée

Bluebells Wood

Glénat BD - 2018

Une fable intime, fantastique et somptueuse.

Depuis la disparition de sa femme, William vit reclus dans sa maison située entre une côte brumeuse et une forêt aux allures de conte de fées. Incapable de se reconstruire, il mène une existence solitaire et sans saveur, ne parvenant à se réfugier que dans la peinture. Ses seules visites de l’extérieur sont Victor, son ami et agent, et Rosalie, sa jeune modèle. Jusqu’au jour où William fait la rencontre d’une sirène. Une créature aussi belle que farouche pour laquelle il nourrit des sentiments contradictoires. Est-elle seulement réelle ? Ou ne s’agit-il que d’une illusion venue pour remplacer le fantôme de sa femme disparue ?

Après ses adaptations remarquées de Maupassant ou Zweig, Guillaume Sorel revient à un scénario original en signant cette très belle fable fantastique au cœur de la psyché d’un artiste en plein deuil. Un sujet fort qu’il parvient à transcender avec délicatesse par son sens de l’imaginaire et ses somptueuses illustrations en couleur directe.