COLLOMBAT Isabelle

France

3 avril 2014.
 

Le thème de la transmission entre les générations est un sujet important pour moi. Plus largement, les relations entre enfant et adulte me touchent.

Trouver les mots justes pour expliquer le monde contemporain à un jeune public, aborder les sujets sensibles sans édulcorer le réel, sont des motifs récurrents de l’œuvre d’Isabelle Collombat. Cette journaliste de formation s’attache depuis son premier roman jeunesse, Dans la peau des arbres (Rouergue, 2006), à questionner la place que l’on accorde aux plus jeunes, soulignant l’importance de l’éducation et le respect de l’innocence. Elle a notamment publié aux éditions Actes Sud Junior un ouvrage dédié au pédagogue polonais Janusz Korczak, qui a consacré sa vie à la protection et la reconnaissance juridique des enfants dans la première moitié du XXe siècle.

Isabelle Collombat voyage, dès son enfance ; de Lille, où elle née en 1970, à Nice, puis à Lyon... avant de visiter, une fois adulte, l’Allemagne de l’Est, puis le Japon. Fraîchement diplômée de l’École de Journalisme de Lille, elle part pour le Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo), où, quelques semaines après le génocide des Tutsis au Rwanda voisin, des milliers de réfugiés rwandais affluent et continuent de s’entasser dans des camps. Une expérience qui la marque à vie et l’habite, profondément, définitivement : "vingt ans plus tard, j’écris encore sur ce sujet".
Pour parler aux plus jeunes de l’horreur de la situation, elle choisit d’employer la fiction ; elle publie ainsi en 2008 Bienvenue à Goma, l’histoire d’Elsa, une jeune journaliste et photographe qui devient animatrice radio à la frontière du Rwanda. Le livre reçoit la même année le prix Amerigo-Vespucci Jeunesse.

Son dernier livre, Partir (Thierry Magnier, 2014) est un recueil de nouvelles sur l’exil, la difficulté à se reconstruire, à concilier passé et présent.


En savoir plus :

Le blog d’Isabelle Collombat


Bibliographie :

Nouvelles

Romans

 

DERNIER OUVRAGE

 
Littérature jeunesse

Partir

Thierry Magnier Editions - 2014

"Je ne suis plus coupée en deux. Je me sens rassemblée. La maison et l’école. La Turquie et la France. Je n’ai plus peur de me perdre." Par ces mots s’achève la première nouvelle de ce recueil. C’est Nur qui les prononce, dont le prénom veut dire " lumière ".
Il y a aussi Sacha, qui n’aime que le foot et porte en lui sans le savoir la déchirure d’un père ayant dû fuir Al-Quaïda. Antoine, qui voudrait bien que ses parents cessent de l’appeler Tonio depuis qu’ils ont échappé au régime de Franco.
Partir. S’exiler. Reconstruire… Et découvrir, toujours, que pour devenir un autre, il faut comprendre d’où l’on vient, et celui qu’on a été. Car ce n’est que relié au passé, à l’ailleurs, que le présent devient vivable, ici, en France.