FAHRI Moris

Angleterre/Turquie

4 avril 2017.
 
Moris FARHI

Moris Farhi est un écrivain du monde. Il observe les êtres avec compassion et commente l’Histoire contemporaine avec sévérité. Véritable pamphlet contre la bêtise et la cruauté, son œuvre se voudrait également un hymne à la vie, à l’amour, à l’amitié et à la liberté.

Né en 1935 en Turquie dans une famille juive, il quitte son pays en 1954 alors qu’il n’avait que 19 ans. Les proches laissés au pays l’ont longtemps hanté. Arrivé à Londres en 1954 sans projet précis, il a choisi de suivre des cours d’art dramatique. Après quelques apparitions au cinéma (rôle d’un gitan dans Bons baisers de Russie, 1963), il s’est tourné vers l’écriture en langue anglaise de pièces de théâtre, de poèmes et de six romans. Deux de ses romans sont disponibles en français, Jeunes Turcs (Buchet-Chastel, 2006) et Les enfants du Romanestan (Bleu autour, 2016), sur l’holocauste des Tsiganes. Moris Farhi a également œuvré dans le cadre de PEN International, cette association qui promeut la littérature dans le monde.

C’est au cours d’un voyage en Europe de l’Est, qu’il a été bouleversé par le récit d’un député d’origine Rom ayant subi des humiliations au quotidien. Il nous livre le récit de sa vie, une fable moderne aux rebondissements macabres. Plus largement, Enfants du Romanestan décrit l’épopée d’un peuple, les Roms d’Europe orientale, qui renaît de ses cendres après chaque tragédie. Car, dit la légende, les Roms se nourrissent des valeurs et croyances ancestrales ainsi que de l’âme des rivières ou des couleurs de l’arc-en-ciel.


Bibliographie