CONTI Anita

France

8 juillet 2006.
 

Océanographe, ethnologue, écrivain et humaniste, Anita Conti (1899-1997), née Caracotchian, est l’une des grandes photographes du XX siècle, l’inoubliable "Dame de la Mer ". Après avoir été remarquée pour ses créations de relieur d’art dans les années 1920 et 1930, elle s’est affirmée dans le monde maritime par ses initiatives pendant plus de soixante années. Femme d’aventure, atypique, indépendante, elle embarque en 1939 sur le Vikings pour une campagne morutière de cinq mois dans les eaux du Spitzberg et de l’île aux Ours. En 1952, elle repart pour six mois sur les bancs de Terre-Neuve et du Groenland à bord du chalutier-saleur Bois-Rosé de Fécamp. Elle revient de ces campagnes avec des carnets de bord et plus de 5 000 photos. C’est ce regard unique, celui, d’une femme sur un monde d’hommes, que nous fait découvrir cet album, hommage aux Terre-Neuvas. Né en 1956, artiste, Laurent Girault croise la route de " La Dame de la Mer en 1986. Six ans plus tard, il fonde l’Association Cap sur Anita Conti pour défendre ses droits et alerter de l’intérêt de son œuvre. Fils adoptif d’Anita, il l’accompagnera jusqu’à sa disparition en 1997. Avec rigueur et passion, il a choisi les photographies reproduites dans cet ouvrage parmi les milliers d’images qu’elle a réalisées à bord des chalutiers Vikings et Bois-Rosé. Il a également sélectionné dans ses carnets de bord les extraits de textes qui accompagnent ces formidables images. François Bellec est président de l’Académie de marine et membre du groupe des Ecrivains de marine. Il a publié plusieurs ouvrages aux Editions du Chêne dont Le Livre des Terres Inconnues, La France des Gens de Mer 1900 - 1950 et Marchands au long cours. Il signe ici l’introduction consacrée aux " envoûtés des mers froides ".


 

DERNIER OUVRAGE

 
Journal

Le carnet Viking. 70 jours en mer de Barents

Payot - 2018

Fécamp, juin 1939. Anita Conti embarque sur le morutier Viking pour une campagne de pêche qui doit durer plus de trois mois dans l’Atlantique Nord (mer de Barents, Spitzberg, île aux Ours). Jamais encore elle n’est restée
si longtemps sur un navire. Seule femme au milieu de cinquante hommes, elle va en profiter pour observer les marins, leur vie à bord, recueillir leur savoir-faire, cartographier les courants marins, décrire les poissons – et nous faire ressentir ce que sont la brume et les embruns, le froid et le sel, le calme plat et la tempête, tout un monde mouvant, dangereux, énigmatique et bruyant qui, d’un certain point de vue, n’est pas si éloigné de l’espace, là-haut, où s’aventurent les astronautes.
Dans ce texte crucial, véritable matrice de Râcleurs d’océans, gorgé de confi- dences de marins et d’images fortes, Anita Conti alerte, la première, sur les dangers d’une surexploitation des océans et nous ouvre aux secrets de la mer, ce lieu de glisse, de détachement et de sensations élémentaires.


Revue de presse