BONNELLE Bernard

France

25 avril 2013.
 

Biographie

Après avoir navigué de la mer Rouge au golfe Persique en passant par les océans Pacifique et Indien quand il était encore officier de la marine, Bernard Bonnelle est aujourd’hui un écrivain de talent. En 2011, sous le pseudonyme de Bernard Buci, il publie son premier roman intitulé Les Huiles ; un tableau sincère et humain du combat de la tradition face à la modernité sous les années Mitterand.

Il est en lice cette année pour le prix Nicolas Bouvier pour son dernier ouvrage intitulé Aux Belles Abyssines, un roman brillant qui nous plonge dans la société coloniale de la fin des années 30.

Bernard Bonnelle nous parle de son livre sur France Culture :


Bibliographie :


Présentation de Aux Belles Abyssines

En 1939, au lendemain de la déclaration de guerre, Pierre Jouhannaud, jeune officier de marine, débarque à Djibouti, au carrefour de la mer Rouge et de l’océan Indien. Il doit prendre le commandement du patrouilleur l’Étoile-du-Sud, succédant à Alban de Perthes, son ami d’adolescence, retrouvé mort à bord. Le jeune officier de marine veut connaître les raisons et les circonstances de cette mort. Il se heurte à un mur de silence. Autre sujet d’inquiétude, l’état de son navire, dont les chaudières à bout de souffle lui interdisent de quitter le port.

Vient le jour où Marquet, le chef de la marine révèle à Pierre qu’Alban s’est suicidé à la veille d’une mission périlleuse. Tout comme les défaillances de l’Étoile-du-Sud, ce suicide doit rester secret, pour ne pas démoraliser les équipages. Ni risquer de donner l’éveil aux espions, puisque la Côte française des Somalis est enclavée au milieu de territoires soumis à la souveraineté hostile de l’Italie fasciste.

Le lieutenant de vaisseau refuse de croire à la lâcheté de son ami. Il pressent que Marquet lui a menti en découvrant, sur un étal du marché, le violon dont Alban ne se séparait jamais. Il en a la confirmation un peu plus tard, dans la cabine de Potemkine, l’étrange homme à tout faire de l’Étoile-du-Sud. Là, il trouve une veste qui appartenait à Alban : en atteste la bague de cigare au fond d’une poche. L’autre poche renferme une photo d’identité représentant une jeune Éthiopienne. C’est l’indice qui, dans les méandres d’une ville magnifique et misérable, va conduire Pierre à la vérité.

Bernard Bonnelle s’attache à dépeindre des purs et des lâches, des ambitieux et des veules, des êtres écrasés sous le poids de leur destin ou galvanisés par l’esprit de rébellion dans un climat d’attente et de tension qui évoque Le Désert des Tartares de Dino Buzzati.


Revue de presse :