OLLIVIER Bernard

France

16 mars 2016.
 
© G. LOUCEL

Né dans un village de la Manche en 1938 dans une famille de sept enfants, et d’un père ouvrier granitier, il obtient le baccalauréat en 1964 et le diplôme du Centre de Formation des Journalistes en 1965. Il signe alors durant quinze ans des articles sur la politique (ACP, Paris Match, Combat) et puis quinze autres sur des sujets d’économie ou de société (Première chaîne, Le Figaro, Le Matin). À l’heure de la retraite, il s’installe en Normandie, mais séjourne régulièrement dans la capitale, où il anime une association d’aide aux délinquants et marginaux.

Bizarrement, c’est la marche à pied qui lui aura valu, à soixante ans passés, la célébrité la moins attendue : celle d’un écrivain-voyageur salué par toute la presse. Il a déjà publié chez Phébus La Longue marche (Traverser l’Anatolie, Vers Samarcande et Vent des steppes), récits de son voyage à pied sur la route de la Soie, qui révèlent sur le tard un très bel écrivain.
Il s’étonne un peu de voir que son aventure de marcheur impénitent le long de la Route de la Soie (près de 12 000 kilomètres au total), menée pourtant avec une exemplaire discrétion ait fini par devenir un phénomène médiatique. Ainsi, Pierre Lepape, à l’issue de sa première « étape », lui consacrait un feuilleton dans Le Monde : Bernard Ollivier est un voyageur. Il ne se prend pas pour un écrivain. Le résultat est qu’il écrit souvent mieux que les écrivains-voyageurs patentés : « simplement, avec pour seul souci, plutôt que la belle page, le compte-rendu véritable de son expérience. Il ne voyage pas pour écrire, ni pour faire un livre. Il voyage comme le font tant de héros de Conrad : pour se découvrir. »
Après avoir signé en 2008 La vie commence à soixante ans, il publie en 2009 un nouvel ouvrage, Aventures en Loire, 1000 km à pied et en canoë, fruit de ses pérégrinations le long de celui que l’on surnomme parfois le fleuve royal.

En 2013, il publie son premier roman, Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa main, un drame rural qui prend place dans la Normandie du début du XXe siècle. La jeune Rosa va tout faire pour résister au pouvoir des mâles. Cette même année, la région normande reste au cœur de ses écrits puisque paraît Sur le chemin des Ducs. La Normandie à pied de Rouen au Mont-Saint-Michel. Récit qui retrace une promenade plus intimiste, une plongée dans ses souvenirs d’enfance. Il nous conte les paysages merveilleux qu’il explore et tente alors de remonter le temps et d’échapper à la modernité qu’il déplore parfois.

En 2015, son recueil Marche et invente ta vie fait écho à son livre Marcher pour s’en sortir. Le lecteur y rencontre des jeunes en difficulté, des adolescents égarés, embourbés dans des conflits familiaux ou des délits qui les ont conduits dans une impasse ou en prison, et qui ont décidé de sortir d’une spirale infernale grâce à la marche. La marche est alors une tentative, une recherche, une conviction, une valeur qui dans sa simplicité et dans l’humilité de marcher sans autre prétention que d’arriver, permet de se sentir fort.
Cette année, le voyageur publie Longue marche, suite et fin, un trajet à travers l’Italie du Nord et l’histoire tragique des Balkans qu’il accomplira, pour une fois, en couple.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Longue marche, suite et fin

Phébus - 2016

Bernard Ollivier pensait en avoir fini avec la route de la Soie. 12 000 kilomètres à pied, pour rejoindre la Chine depuis la Turquie, cela suffit pour un retraité ! C’était sans compter sur Bénédicte Flatet, sa compagne, et son refus obstiné de s’arrêter. À soixante-quinze ans, le voici de nouveau sur les routes pour parcourir les 3 000 kilomètres qui lui manquaient entre Lyon et Istanbul, et boucler la boucle. Un trajet à travers l’Italie du Nord et l’histoire tragique des Balkans qu’il accomplira, pour une fois, en couple.